Corrida "suspendue" à Pérols : après sa victoire au tribunal administratif, l'Alliance anticorrida renonce au procès

Forte de sa victoire devant la justice administrative, l'Alliance anticorrida a décidé de mettre fin à une procédure au civil visant à faire interdire le retour de la corrida en juillet à Pérols, près de Montpellier dans l'Hérault.

"La justice ayant consacré le bien fondé des arguments de l'Alliance anticorrida dès la première instance saisie, le référé au civil devient sans objet", a déclaré Claire Starozinski, la présidente de l'allianec anticorrida, dans un communiqué ce vendredi 19 mai 2023, quatre jours après la décision du tribunal administratif de Montpellier. 

Saisi en référé, celui-ci a "suspendu" lundi dernier l'exécution d'une délibération du conseil municipal de Pérols qui prévoyait l'organisation le 15 juillet d'une "novillada" qui oppose de jeunes taureaux à de jeunes toreros avec mise à mort du taureau.

Le juge administratif a justifié sa décision par l'absence de "tradition locale ininterrompue" de corrida à Pérols, relevant qu'aucun spectacle de ce type n'y a été organisé depuis 2003. 

Délai trop court pour le maire

L'argument est toujours contesté par la mairie, qui souligne que la tradition tauromachique est forte dans sa région, notamment dans les villes voisines de Mauguio et Lunel, comme dans un grand arc du sud de la France.

Jean-Pierre Rico, le maire de Pérols, s'est donné une semaine de réflexion pour savoir s'il fait appel. Mais l'édile a toutefois reconnu qu'il serait matériellement impossible d'obtenir un jugement sur le fond, qu'il espère en sa faveur, dans un délai permettant d'organiser l'événement à la mi-juillet comme prévu.

Audience fixée au 1er juin

Parallèlement à son action devant le tribunal administratif, l'Alliance anticorrida avait également introduit un référé au civil devant le tribunal judiciaire,. L'audience était fixée au 1er juin. Cette assignation visait cette fois les organisateurs de la corrida, le club taurin Lou Razet et la société Peliz Organisation.

Mais puisque, "de facto", par cette première décision du juge administratif, "aucun club ou organisation quelle qu'elle soit ne peut donner ce type de spectacle" dans les arènes de Pérols, l'association et son avocat ont finalement "décidé de ne pas maintenir cette deuxième procédure d'urgence".

Ecrit avec AFP.

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