Procès du féminicide de Limoux : la soeur de la victime demande justice pour le calvaire qu'a subi Candice Monin

Ce jeudi s’est ouvert le procès d’un féminicide aux Assises de l'Aude. Un homme de 35 ans est jugé pour le meurtre de sa compagne Candice Monin à Limoux sur fond de misère sociale et d’alcoolisme. Agnès la soeur de la victime, témoigne pour qu’un tel drame ne se reproduise plus.

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Le drame s’est déroulé le 30 janvier 2018 à Limoux, dans l’Aude. Candice Monin, 44 ans et une santé fragile, succombe sous les coups de l’homme qui partage sa vie, Nicolas Havez, 35 ans. 
Des coups violents portés à la tête suivis d'un étranglement, sous les yeux de leur bébé alors âgé de 21 mois.
 

Il l'a battu à mort et il l'a étranglé

 
Deux ans et demi ont passé depuis le drame, le meurtrier de Candice Monin comparaît ce jeudi et vendredi devant les Assises de l'Aude à Carcassonne.

Dans la salle du tribunal, une dizaine de membres de la famille de Candice. Ses deux aînés issus d’une première union et sa soeur, Agnès Monin.
Le temps n’a pas atténué la douleur d’Agnès mais elle tient à témoigner. Le calvaire subit par sa soeur n’est pas un cas isolé, c’est un véritable fléau sociétal pour les femmes. 
En France, en 2020, une femme succombe à la violence de son compagnon tous les 3 jours.
 

Ca me révolte de me savoir vivre en France en étant une femme libre et heureuse et que d’autres femmes se fassent taper dessus, en silence (...). Un homme à partir du moment où il vous met une baffe un jour, il vous en mettra une demain, ça j’en suis quasiment sûr.

Agnès Monin, soeur de la victime.

La famille était suivie par les services sociaux

Agnès Monin ignorait tout des violences subies par sa soeur Candice. Elle connaissait la précarité du couple, sa vie en marge de la société mais isolée, Candice n’a jamais évoqué les coups.
L’accusé avait déjà fait l’objet de condamnations en 2013 pour conduite sous l’emprise de stupéfiants et pour violences en réunion. Le soir du drame, il présentait un taux d’alcoolémie de 2g par litre de sang.

La gendarmerie a été appelée entre 20 et 30 fois en 3 ans par les voisins. Ils entendaient des cris parfois durant toute la nuit. 

Un drame annoncé ? 

Agnès Monin ne l’affirme pas mais elle en est convaincue. La protection des victimes est aujourd’hui insuffisante.
 

Il faut qu’on aide ces femmes, qu’on trouve des moyens pour pouvoir les aider réellement, concrètement, que ça ne reste pas des paroles. Je suis encore une de plus a parlé de ce genre d'histoire. Mais bon sang, mince, y a rien qui se passe ! C’est quand même qu’il y a quelque chose qui ne va pas !

Agnès Monin.

Le procès du meurtrier de Candice Monin va durer deux jours. 
Agnès espère justice pour sa soeur et pour son neveu, dont elle a aujourd’hui la garde, des réponses afin que cet enfant puisse se construire. Il est aujourd’hui âgé de 4 ans.
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