Cueillette, pesée, cuisson à 60 degrés : la recette pour mesurer les risques d'incendie en forêt

Afin de mesurer la teneur en eau des végétaux, et donc les risques de propagation des incendies, les agents de l'Office national des forêts (ONF) effectuent des prélèvements chaque semaine. Reportage dans l'Aude, sur le massif de Fontfroide.

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Les incendies se propagent plus vite sur une végétation asséchée. Pas plus tard que mercredi, un feu a touché la commune de Rivesaltes. Et s'il s'est répandu si vite, c'est en partie à cause de la sécheresse qui frappe les Pyrénées-Orientales depuis deux ans, expliquaient les pompiers à France 3.  

Mesurer la teneur en eau des végétaux aide à prévenir ces risques. C'est une des missions des agents de l'Office national des forêts (ONF), dont certains ont été suivis par Eric Henry et Chloé fabre, dans l'Aude, sur le massif de Fontfroide. 

Les pousses vertes, représentatives de la sécheresse

Bruyère arborescente, romarin : dix essences végétales sont surveillées dans le département. Les spécialistes cueillent les pousses quand elles ne sont pas aoûtées ("quand elles sont encore vertes"), car "c'est là qu'elles sont vraiment représentatives de la sécheresse" explique un agent de l'ONF, Lionel Duso, au micro de France 3 Occitanie.

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Une fois cueillies dans l'une des cinq zones d'observation de l'Aude, les pousses sont pesées une première fois, puis chauffées à 60 degrés pendant 24 heures dans une étuve, avant d'être pesées une seconde fois.

La différence de poids calculée 

La différence de poids avant et après le passage au four renseignera la teneur en eau des végétaux et, par conséquent, les risques d'incendie dans la zone ils ont été cueillis.  

"Étant donné qu'il y a moins d'eau dans la plante, l'incendie va se propager plus vite", résume Nicolas Cayrol, agent de l'ONF lui aussi. 

Les résultats obtenus sont par la suite transmis aux experts de Météo France, qui tenteront de mesurer, avec la prise en compte d'autres variables, les risques de feux de forêt dans la région.  

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