Ce mardi 14 décembre, des cas d’infection par le virus de l’influenza aviaire ont été confirmés sur des oiseaux retrouvés morts dans la commune de Sigean. Le préfet de l’Aude a pris des mesures concernant huit communes.
Par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs, le virus de l’influenza aviaire circule très activement en Europe. S’il n’est pas transmissible à l’Homme, ce dernier est très contagieux et pathogène pour les oiseaux, domestiques ou sauvages, et de toute espèce. Il se transmet directement d’animal à animal à travers les déjections et les sécrétions respiratoires.
A Sigean, des cas ont été confirmés sur six pélicans retrouvés morts ce mardi 14 décembre. La Réserve africaine est par conséquent contrainte de fermer pendant au moins trois semaines, à la veille des vacances de Noël. En décembre, le parc enregistre en général 7 000 entrées, contre 100 000 au cœur de l'été. "Le personnel a été réduit au maximum et les animaux ont été confinés", assure Gabriel de Jésus, responsable de la communication à la Réserve africaine de Sigean.
Chaque année depuis 2016, les oiseaux sont vaccinés pour prévenir la maladie au sein de la réserve.
Huit communes
Afin d’endiguer la propagation de la maladie sur d’autres animaux, le préfet de l’Aude a signé un arrêté qui détermine une zone de contrôle temporaire (ZCT). Huit communes sont concernées : Sigean, Peyriac de Mer, Portel des Corbières, Roquefort des Corbières, Port la nouvelle, Gruissan, Narbonne et Bages. Désormais :
- Les élevages commerciaux sont claustrés ;
- Les basses-cours sont recensées et les volailles sont maintenues strictement en bâtiment ou volière ;
- les élevages sont mis sous surveillance renforcée, les règles de biosécurité y sont rigoureusement appliquées ;
- les mouvements dans les élevages commerciaux et les basses-cours sont maîtrisés ;
- l’introduction dans le milieu naturel de gibier à plumes, la chasse du gibier à plumes, l’utilisation et le transport d’appelants pour la chasse sont interdits.
Ces mesures de prévention sont appliquées en attendant les résultats définitifs des investigations. La préfecture de l’Aude signale dans un communiqué que “toute mortalité d’oiseaux dont la cause n’est pas déterminée doit être signalée à un vétérinaire ou à la mairie de la commune concernée”.
Le Gers également concerné
Depuis novembre, le risque relatif à ce virus est passé à un niveau très élevé sur tout le territoire français. Hier, jeudi 16 décembre, un nouveau cas de grippe aviaire avait été confirmé suite à un nombre important d’animaux morts dans un élevage du Gers, dans la commune de Manciet. L'abattage des palmipèdes avait été ordonné sans attendre les résultats.