8 personnes suspectées d'avoir participé en décembre à l'incendie de la zone de péage sud de Narbonne ont été placées en détention provisoire. 6 autres sont sous contrôle judiciaire, a indiqué jeudi soir, le parquet de Narbonne. Les 14 individus, dont 2 femmes, sont des Audois.
Le parquet avait annoncé lundi l'arrestation de 12 personnes, au cours d'une opération de la gendarmerie. Deux autres personnes ont ensuite été interpellées.
8 sont en détention provisoire et 6 placées sous contrôle judiciaire.
Dans la nuit du 1er au 2 décembre 2018, quelques heures après une manifestation de "gilets jaunes" qui avait réuni plusieurs centaines de personnes à Narbonne, un groupe d'environ 200 individus munis de cocktails Molotov, s'en est pris à la barrière de péage de Narbonne sud N°38, à la sortie de l'autoroute A9, dans l'Aude.
Dégradations, incendie, vandalisme et vol en bande organisée
Les "casseurs", selon les termes que le préfet de l'Aude avait utilisés, ont alors incendié des locaux à proximité de la barrière de péage, dont ceux du peloton autoroutier de la gendarmerie et de Vinci Autoroutes.
Vinci avait annoncé que sa direction régionale de Narbonne allait devoir être entièrement reconstruite.
Le parquet de Narbonne avait saisi dès le 2 décembre un juge d'instruction de plusieurs chefs d'infractions, dont certains à qualification criminelle.
Parmi eux, la "dégradation ou détérioration en bande organisée (...) par un moyen dangereux" et le "vol en bande organisée".
Tous les 14, dont 2 femmes, "résident dans le ressort de Narbonne ou en tout cas dans l'Aude", a souligné le parquet, précisant que les investigations, menées par le juge d'instruction saisi, allaient se poursuivre.