Les sapeurs-pompiers de l'Aude sont intervenus en fin de matinée, à Narbonne, suite à la détonation d’un fût d’oxydes métalliques de 200 litres, entreposé dans un local fermé du site nucléaire d’Orano Malvesi, ex-Areva. L'incendie a été rapidement maîtrisé. Il y a 3 blessés légers.
Le personnel en place est intervenu très rapidement et a éteint le feu au moyen de sable.
Le fût à l'origine de l'incident est un conteneur plein, datant des années 90, et entreposé dans ce lieu clos depuis.
Le risque ayant été rapidement maîtrisé, l’activation du PPI (plan particulier d’intervention) et du POI (plan opérationnel d’intervention) n’a pas été nécessaire.
Les 2 personnes qui travaillaient à proximité ont été légèrement blessées, ainsi qu’une 3ème personne, venue à leur secours. Elles ont été évacuées au centre hospitalier de Narbonne, pour observation.
Les analyses réalisées sur les personnes qui se trouvaient à proximité ainsi qu’aux alentours du fût adapté pour contenir des matériaux faiblement nucléaires n’ont montré aucune trace de contamination.
Par précaution, un périmètre de sécurité de 50 mètres a été mis en place par les pompiers.
Des oxydes métalliques
Les oxydes métalliques sont des matériaux composés d'anions oxyde et de cations métalliques. Très souvent, il s'agit de minerais bruts, donc sous leur forme naturelle.
On sait que le site de Narbonne stocke du minerai d'uranium pour le raffiner, en vue d'en faire du combustible nucléaire enrichit à l'usine du Tricastin.
Malvési traite entre 12.000 et 15.000 tonnes d'uranium naturel par an. Mais en ce moment, l'usine du site audois est à l'arrêt.
Une enquête des services de l'Etat
Le sous-préfet de Narbonne s’est rendu rapidement sur place pour veiller au respect des mesures de sécurité. Le préfet a demandé, en liaison étroite avec le parquet, qu’une enquête de l’inspection du travail soit réalisée dans les meilleurs délais afin de vérifier les conditions de travail des salariés qui ont été concernés. Il a par ailleurs sollicité la DREAL afin de vérifier le respect des prescriptions réglementaires établies dans le cadre de l’installation classée.