Depuis le mois d'avril 2023, un couple de septuagénaire vit dans sa voiture suite à l'expulsion de son logement. Une situation qui a ému une habitante de Narbonne et a fait naître une douce solidarité : ce mardi, elle leur a proposé une chambre .
Alain et Gisèle Roblot n'ont plus de toit depuis avril 2023. Le couple âgé de 70 ans vivait jusque-là dans un appartement insalubre à Saint-Gilles, dans le Gard. Or ils en ont été expulsés.
Depuis, les retraités mènent une vie d'errance, puis s'installent dans leur voiture.
"Ils sont baladés H24"
Une structure sociale, l'Espelido de Nîmes, est chargée d'accompagner le couple dans sa gestion de relogement. Or le processus ne se passe pas comme espéré selon Benjamin, un ami du couple : "Ils sont baladés H24, on leur dit qu'il y a de la place mais en fait il n'y a toujours pas de solution. L'Espelido les aide pendant 18 mois pour trouver un appartement mais là, au bout de 15 mois il n'y a toujours rien."
Alors en attendant, Alain et Gisèle font comme ils le peuvent. Ils comptent sur la solidarité des habitants.
On est chez des gens qui nous accueillent pour déjeuner, laver nos vêtements. Sinon, on est dans la voiture. Ces gens-là ont été très gentils pour qu'on puisse se laver et manger correctement, ils sont super.
Alain, retraité
"Ils viennent ce soir s'ils veulent"
Le récit d'Alain et Gisèle fait naître un élan solidaire chez les habitants du Gard... et d'ailleurs. Marie-Pierre Kohler, gérante de maison d'hôte à Narbonne propose même de leur offrir un toit.
Ce n'est pas possible de voir ces gens seuls dans une voiture. Ils viennent ce soir s'ils veulent dormir dans un lit, la chambre est prête ! Je n'ai pas de séjour prévu pendant un mois, je me suis dit que je pouvais les accueillir.
Marie-Pierre Kohler, gérante de maison d'hôte à Narbonne
Malgré l'élan de solidarité, le couple décline cette proposition. "C'est très gentil mais j'ai peur que ce soit trop loin pour mon épouse. Elle se recueille sur la tombe de notre fils à Saint-Gilles, c'est primordial. Elle a un traitement, elle fait souvent des dépressions alors partir c'est compliqué. Si ça avait été moins loin, j'aurais accepté de bon cœur."
La santé fragile de Gisèle ne permet donc pas d'accepter ce logement proposé. Le couple garde espoir en attendant de trouver un toit pour vivre leurs vieux jours côte à côte.