Le 18 septembre 2022, des croix gammées ont été taguées dans la chapelle Notre-Dame-de-la-Liesse, le mobilier a été renversé et vandalisé puis l'édifice religieux a été incendié. L'enquête des gendarmes de l'Aude a permis l'arrestation de trois adolescents de 14 ans, "contaminés par les réseaux sociaux", selon les mots du procureur de Narbonne.
Trois adolescents ont été interpellés mercredi 23 novembre dans le cadre de l'enquête sur l'incendie et les dégradations commises dans la chapelle Notre-Dame-de-la-Liesse à Fleury-d'Aude. Il s'agit de trois collégiens, scolarisés à Coursan, et a priori sans histoires.
Apologie du nazisme
En analysant les téléphones mobiles des trois mineurs, les gendarmes ont découvert qu'ils échangeaient de manière massive sur les réseaux sociaux, notamment Snapchat, et tenaient des propos racistes.
Ces trois garçons tenaient des propos très élogieux sur Hitler et Mussolini, sur le régime nazi et le fascisme.
Eric Camous, procureur de la République à Narbonne
Les gendarmes ont également établi un lien avec les incendies de deux maisons, deux voitures et d'autres dégradations à caractère raciste. Les adolescents ont reconnu les faits lors de leur garde à vue.
Ils sont mis en examen pour association de malfaiteurs, incendie volontaire, apologie de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, destruction volontaire de biens d'autrui. Des faits de nature criminelle.
"Ils ont présenté des excuses et semblent avoir compris la gravité de leurs actes", selon le procureur de la République.
Un juge d'instruction est désormais en charge de l'affaire.
En raison de leur minorité, les adolescents encourent une peine de 7 ans et demi de prison (contre 15 pour des majeurs).
Incendie et croix gammées
Les faits remontent au dimanche 18 septembre dernier, au lendemain des Journées du patrimoine. Ce sont les pompiers, alertés par des automobilistes, qui sont intervenus dans la petite chapelle, située en bordure de l'autoroute A9, pour éteindre un début d'incendie.
A leur arrivée vers 14h30, deux départs de feu et un édifice vandalisé.
Dans la chapelle, "les murs sont noirs de suie, le bénitier est explosé, l'autel et les bancs sont renversés et des tags ont été relevés" précisait alors David Bouyer, le directeur général des services de la commune, qui évaluait les travaux entre 50 000 et 100 000 euros.
Les gendarmes se sont rendus sur place pour effectuer notamment des relevés d'empreintes.