Il vivait seul dans une caravane, vers Paziols, dans l'Aude, un peu à la marge, entouré d'arbres fruitiers. C'était son "coin de paradis". Puis "tout a cramé" dans l'incendie qui a ravagé un millier d'hectares dans les Corbières. Yannick Portal, 63 ans, va maintenant demander un logement social.
"Le seul sinistré, c'est moi", raconte Yannick mardi, en short, sandales et tee-shirt, à un photographe de l'AFP devant les débris calcinés de sa caravane et de sa moto.
"J'habitais ici depuis une vingtaine d'années, à 2 km du village de Paziols et tout a cramé. C'était un coin de paradis et maintenant, c'est un désert"
Au début les canadair ont maîtrisé le feu puis il a tourné. Les pompiers ont sécurisé le village (qui n'a pas été touché) et chez moi tout a cramé", dit-t-il d'une voix lasse.
L'incendie après les inondations de 1999
"J'étais arrivé là en 1999, à la suite d'inondations, toujours à Paziols. Je vivais en caravane, j'avais été inondé, j'avais failli y passer. J'ai vraiment l'impression d'avoir la malchance pour moi. Maintenant je vais aller voir la mairie pour faire une demande d'HLM". Avant de conclure, résigné: "ça va vite, on est peu de chose".
"Le maire était occupé sur les lieux de l'incendie lorsqu'il est venu", souligne-t-on à la mairie de Paziols.
La préfecture de l'Aude vient de publier le dernier bilan de l'incendie qui a ravagé de la forêt, de la garrigue et des parcelles de vignes dans les Corbières. 1.000 hectares sont détruits.
•
©F3 LR
Le sinistré va faire une demande de logement social
Le sinistré "a récupéré un dossier pour une demande de logement social auprès des organismes habilités, mais il n'y a pas de logement vacant à ce jour. Il a un frère qui habite sur la commune. Il doit revenir rencontrer le maire pour voir si une solution peut être trouvée à son problème", selon la mairie.
Quelque 1.000 hectares de garrigue ont brûlé lundi dans cette région de l'Aude, en plein pays cathare, lors d'un violent incendie, attisé par un vent fort et une sécheresse extrême, mais le feu était maîtrisé mardi matin, a indiqué la préfecture. Plusieurs hecatres de vignes ont ausi été ravagés.
L'Aude est classé en "danger exceptionnel" pour les risques incendie depuis lundi, en raison du fort vent et des températures élevées. La sécheresse est, de plus, extrême.