Le mois de juillet n'a pas été bon pour le tourisme dans le département de l'Aude. A Narbonne, les restaurateurs et les hôteliers font grise mine. Moins de monde, moins de consommateurs : face à l'inflation, commerçants et clients doivent faire des choix.
Le mois de juillet a laissé sa place au mois d'août. À Narbonne, les fréquentations sont à la baisse. Chez les commerçants et les professionnels du tourisme, les chiffres sont décevants.
Jour de braderie
Les jours de braderie sont des jours de grande affluence où les touristes sont attirés par l'ambiance et l'attractivité des prix.
Mais c'est souvent l'exception qui confirme la règle dans ce bilan touristique du mois de juillet.
"Aujourd'hui je trouve que ça bouge pas mal de monde mais c'est vrai qu'on a trouvé qu'il y avait moins de monde cette année", notent les habitués.
Changement d'habitudes
Un peu moins de monde mais surtout moins de consommateurs. En cette période d'inflation, il faut faire des choix, sur l'hébergement.
On rejoint chaque année des amis qui louent une maison, on participe aux frais du quotidien et eux s'occupent des frais d'hébergement.
Vacancière du Val de Marne
"On a peut-être été moins au restaurant, on a plus cuisiné nous-mêmes les poissons pour éviter les petits achats inutiles", reconnaît une autre vacancière.
Chasse aux bonnes affaires
Vacances signifie aussi souvenirs. Et justement, là aussi, il n'y a pas de petites économies.
Pour tirer son épingle du jeu, il faut serrer les prix. "C'est pas cher et puis avec la braderie c'étaient des bons prix, les gens partent ils ont cinq ou six t-shirts, des foutas, alors grâce à ça on a eu vraiment des bonnes ventes", raconte une commerçante devant ses étals.
Un constat positif qui reste exceptionnel.
Moins 10 à 25% de chiffre d'affaires
Sur l'ensemble du département de l'Aude, le chiffre d'affaires est à la baisse chez tous les professionnels du secteur.
Pour la restauration traditionnelle, ça va entre moins 10 et moins 15% sur le département de l'Aude. Et pour les chambres d'hôtes, on constate des impacts très violents : de moins 20 à moins 25%.
Alexandre Sylvestre - Président des restaurateurs cafetiers saisonniers syndicat UMIH 11
La seule solution : s'adapter aux nouvelles façons de consommer des clients.
"Les clients viennent quand même mais ils changent leurs habitudes, alors c'est à nous de nous adapter", constate le restaurateur.
Une adaptation qui sera nécessaire, car la tendance devrait perdurer au mois d'août et pourrait préfigurer le tourisme des années à venir.
Écrit avec Valérie Luxey.