Chaque mardi, une cinquantaine d'habitants de Lézignan-Corbières dans l'Aude protestent contre l'abattage programmé de neuf platanes. Cela fait un peu plus de trois mois que le bras de fer est engagé avec la mairie.
Depuis plus d'un siècle leurs silhouettes se dressent, familières, à Lézignan-Corbières. Et certains des 11 000 habitants d ela ville de l'Aude n'imaginent pas voir disparaitre ces neuf platanes du cours de la République.
Des alternatives ?
L’ombre qu’ils portent l’été et l’allure qu’ils donnent à la commune va leur manquer. Le combat pour les sauver est mené par Sylvie Pugnaud, présidente du collectif "Sauvons nos platanes" : "Les couper, c’est complètement aberrant ! Et la plupart des habitants de Lézignan n’acceptent pas du tout cette idée."
La pétition du collectif "Sauvons nos platanes" a déjà réuni 3200 signatures. Tous protestent contre la volonté du maire d'abattre les arbres tutélaires dans le cadre de son projet de rénovation urbaine.
"Il y a des moyens de décaisser, de protéger les racines, de prendre soin et de collaborer avec ces arbres pour qu’ils puissent passer le chantier de la meilleure façon possible", ajoute Marie-Laure Dupré, l'une des membres du collectif "Sauvons nos platanes".
Un risque ?
Gérard Forcada le maire de Lézignan lui reste inflexible. Un avis motivé par le risque de chutes d'arbres. Selon la société spécialisée, les platanes seraient dans un état sanitaire rapport dégradé.
"Je suis né à Lézignan, je connais ces arbres depuis toujours, répond le maire. Je suis peiné de devoir couper des arbres. Mais je suis enchanté de pouvoir en planter. Parce que quand on plante des arbres, on ne le fait pas pour soi, on le fait pour les générations à venir."
Les arbres condamnés doivent être remplacés par de jeunes micocouliers inacceptables pour le collectif qui entend poursuivre son combat. L'ombre des platanes du cours de la république n'a pas fini de planer sur Lézignan-Corbières.