On a beaucoup parlé des 15000 hectares de vignes détruits ou endommagés par la grêle du 6 juillet dernier, mais dans l'Aude, le ciel est aussi tombé sur la tête des producteurs de blé et de tournesols : 3400 hectares de cultures ont aussi été touchés par les intempéries, dimanche.
Dans l'ouest de l'Aude et dans le Minervois, lorsque la grêle s'est abattue, dimanche 6 juillet, le ciel est tombé sur la tête des producteurs de blé et de tournesols. Le constat fait par nos reporters Jean-Pierre Laval et Frédéric Guibal est accablant : là où le blé était prêt à être moissonné, tous les grains sont désormais à terre. Les tiges des tournesols ont été sectionnées, les feuilles détruites, rendant impossible le développement des fleurs.
30% des cultures
Dans le secteur de Castelnau-Puichéric, 400 hectares de blé tendre, de blé dur et d'orge ont été touchés. A l'ouest de la Malepère, les grêlons ont frappé 3000 hectares de blé et de tournesols. Pour les fruits et légumes, une estimation est en cours. 30% des cultures seraient détruites.
Dans les vignes, l'heure est à la protection des plants qui peuvent être sauvés. Il faut notamment protéger les nouvelles pousses du mildiou. Sur son site Internet, la chambre d'agriculture de l'Aude publie des conseils concernant le traitement du vignoble. Elle a aussi mis en ligne la carte des secteurs touchés par le violent orage de grêle qui est tombé sur le département le 6 juillet, à 17 heures 30.
Une cartographie précise et des mesures d'urgence
Grains éclatés, grappes coupées, rameaux sectionnés : dans le Minervois, la Malepère, le Razès, le Carcassonnais et une partie du Cabardès, 20 à 80% des vignes ont subi des dégâts, selon les parcelles. Or, 35% des exploitants n'étaient pas assurés contre la grêle. Pour faire face aux difficultés financières qui s'annoncent, pour la profession, le ministère de l'Agriculture annonce la tenue, jeudi 10 juillet, d'un comité national de gestion des risques en agriculture. Au coeur des discussions : l'élaboration d'un produit d'assurance compatible avec les attentes des agriculteurs.
En attendant, le ministère invite les banques à épauler la profession, et décline les mesures envisagées :
- dégrèvement de la taxe sur le foncier bâti,
- moratoire sur les cotisations sociales,
- autorisation d'achat de vendanges pour les viticulteurs concernés.