Le tribunal de commerce de Marseille a examiné ce mardi le rachat possible de la Marseillaise et donc de l'Hérault du jour par les Editions des Fédérés. Cette entreprise dirigée par le parti communiste aurait des garanties financières sérieuses. La décision sera rendue le 15 avril prochain.


L'avenir de la Marseillaise, et donc de l'Hérault du jour qui appartient au groupe, s'est joué aujourd'hui au tribunal de commerce de Marseille. Et c'est pour dire leur inquiétude et leur volonté de continuer qu'une partie des 208 salariés de la Marseillaise se sont rassemblés ce matin devant le tribunal. Des salariés plutôt favorables à la reprise annoncée puisque finalement, un seul candidat est encore en lice pour le quotidien régional en redressement judiciaire depuis novembre dernier. La décision du tribunal administratif sera rendue le 15 avril prochain.

Le parti communiste seul sur les rangs

On a appris vendredi dernier que Les Nouvelles Editions Marseillaises, conduites par le journaliste Fabrice Kehayan renonçaient à leur candidature initiale faute de fonds. Ce mardi, le tribunal a donc examiné une seule offre, celle des Edtions des Fédérés, qui émane du parti communiste. Une offre qui bénéficie d'ailleurs du soutien des salariés de l'entreprise. Lors de l’une de ses dernières réunions, le comité d’entreprise de la Marseillaise s'était prononcé en faveur de la proposition des Fédérés, jugeant le projet plus abouti que son concurrent. Cette offre a également été jugée la plus viable par l’administrateur judiciaire.

L'éventuel repreneur aurait de solides garanties financières

Les Editions des Fédérées, dirigées par le secrétaire départemental du parti communiste, Pierre Dharréville, auraient obtenu le soutien du Fonds de développement économique et social mais également de la Caisse des dépôts et consignations qui garantit un prêt à 70 % consenti par la Banque publique d’investissement pour un prêt de 2 millions d'euros.  

Un enjeu qui va au-delà de la préservation de l'emploi

Pour les journalistes de la Marseillaise comme ceux de l'Hérault du jour, l'enjeu est double. Le rachat par les Editions des Fédérés permettrait avant tout de sauver les emplois des éditions régionales (208 au total aujourd'hui dont 15 dans l'Hérault). D'après nos confrères des Bouches-du-Rhône, seuls 118 emplois seraient conservés avec le rachat.

Le deuxième objectif est aussi de préserver le pluralisme de l'information. Si l'on en croit Nathalie Fredon, l’une des responsables du SNJ-CGT de la Marseillaise, la décision du tribunal est cruciale "Se jouent la survie de notre quotidien, celle du titre et des emplois. Mais aussi celui aussi de la défense du pluralisme. Ce n’est pas une fois la disparition avérée d’un titre de presse qu’il faut s’émouvoir d’une atteinte fondamentale à la liberté d’expression, à la République et à la démocratie" a déclaré notre consoeur de la Marseillaise.





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