Ce mardi 26 octobre marque une nouvelle journée de mobilisation pour les 350 salariés de la fonderie SAM, à Viviez, en Aveyron. L'usine, placée en liquidation judiciaire en septembre 2021, est toujours sans repreneur.
C'est un énième épisode dans la longue lutte qui mobilise les salariés de la SAM pour la sauvegarde de leur usine. Ce mardi 26 octobre 2021 est déclaré journée "usine morte", un symbole pour dénoncer le danger qui menace le site industriel, lequel fait vivre 350 salariés, indispensable donc au territoire.
Usine à l'arrêt et barrages filtrants aux ronds-points
Depuis lundi soir, et jusqu'à mardi soir, l'usine SAM est donc totalement à l'arrêt. Production, livraison : tout est au point mort. Les salariés ont prévu d'occuper toute la journée les ronds-points avoisinant le site, afin de distribuer des tracts et sensibiliser la population à leur problématique.
Les habitants du bassin sont d'ailleurs invités à se joindre au mouvement.
À la recherche d'un repreneur
Reprise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, la Société Aveyronnaise de Métallurgie (SAM) avait été placée en redressement judiciaire le 10 décembre 2019. L'équipementier automobile aveyronnais, qui fabrique des carters, a pour principal donneur d'ordres, Renault. Fin juillet, le Tribunal de commerce avait rejeté deux offres de reprise de sociétés françaises : le groupe Alty, propriétaire de la fonderie Sifa Technologies à Orléans, et la Fonderie Trinquet, dont le siège est dans le Rhône.
La SAM a ensuite été placée en liquidation judiciaire en septembre 2021 et attend depuis un repreneur.
Vendredi 22 octobre, le Tribunal de commerce de Toulouse devait étudier les offres de reprise mais aucune n'a été déposée. Le tribunal a donc décidé la prolongation du délai jusqu'au 19 novembre, pour que les éventuels candidats se fassent connaitre.
Si aucun repreneur ne se manifeste d'ici cette nouvelle date, ce sera la liquidation pour la SAM. Les trois semaines à venir sont donc décisives.