Faute de médecins, l'hôpital de Saint-Affrique ferme 21 lits supplémentaires

C'est un coup dur pour l'hôpital de Saint Affrique en Aveyron. 21 lits supplémentaires sont fermés depuis le lundi 13 novembre 2023. En cause, le manque de médecins. Le maire de la commune et le personnel hospitalier cherchent des solutions.

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21 lits supplémentaires fermés depuis ce matin. L'hôpital de Saint-Affrique n'en finit pas de perdre des places pour prendre en charge les patients. "C'est un crève-cœur", explique Benoît Durand, directeur par intérim du centre hospitalier Emile Borel. "On est là pour soigner les gens et quand on ferme des lits, on ne remplit pas notre mission", regrette-t-il. 

Pour y voir clair, il faut sortir la calculette. Depuis ce matin, ce sont donc 11 lits en médecine gériatrique et 10 en "Soins médicaux et de réadaptation (SMR)" qui sont fermés temporairement. Aujourd'hui à l'hôpital de Saint-Affrique, il reste donc 23 lits de médecine ouverts sur les 45 existants. Il s'agit là de places de court séjour et de médecine polyvalente.

Pénurie de médecins hospitaliers

Comme d'autres hôpitaux en France, celui de Saint-Affrique manque de médecins. "On a deux médecins de moins. L'un est parti pour convenance personnelle, l'autre est parti à la retraite. Et on n’arrive pas à les remplacer. C'est un vrai problème, mais qui se pose au niveau national, pas seulement en Aveyron", explique Sébastien David, le Maire de Saint-Affrique et président du Conseil de surveillance de l'hôpital. 

Aujourd'hui, le centre hospitalier Emile Borel cherche des solutions pour combler ce déficit de médecins. "Nous sommes en pleine concertation", détaille Benoît Durand, le directeur par intérim de l'hôpital. Plusieurs pistes sont envisagées : "Nous allons peut-être demander aux médecins des urgences de participer aux astreintes de la médecine classique. On va essayer d'accroître les lits aux urgences en hospitalisation de courte durée pour pouvoir réduire la pression. L'objectif étant de passer de 23 à une trentaine de lits ouverts", explique-t-il.

La direction de l'hôpital a un cahier des charges, c'est de fermer l'hôpital. Il y a une volonté manifeste de déstabiliser les hôpitaux et de les réduire.

Henri Célié, représentant du collectif de défense des usagers des hôpitaux du Sud Aveyron

Une situation qui inquiète les nombreux usagers de ce centre hospitalier. "C'est complètement délétère cette situation", fulmine Henri Célié, représentant du collectif de défense des usagers des hôpitaux du Sud Aveyron. "On ne sait même plus quels services sont ouverts ou pas. On a clairement une détérioration de l'accueil hospitalier avec cette situation, ce n'est pas acceptable", explique-t-il. 

De moins en moins de lits 

Avec un total aujourd'hui de 46 lits fermés sur les 82 existants, le centre hospitalier de Saint-Affrique peine à remplir sa mission de service public. D'année en année, les fermetures - souvent présentées comme temporaires - s'additionnent.

Ce que craint ce collectif, mais aussi beaucoup d'autres habitants du sud Aveyron, c'est qu'à terme les hôpitaux de Millau et de Saint-Affrique soient fusionnés. Avec au final, une offre de soins insuffisante pour cette zone rurale. 

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