Aveyron : comment le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle se prépare à retrouver les pèlerins

Le 25 mars 2020, la préfecture de l'Aveyron avait décidé de fermer le chemin de Saint-Jacques. Un important manque à gagner pour les professionnels de l'hébergement installés sur le parcours. Mardi 2 juin, ils pourront accueillir à nouveau les pèlerins mais des aménagements ont été nécessaires.

Ils devraient résonner du pas déterminé des pèlerins ou simples randonneurs : les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle sont encore désespérement vides.

Chemin fermé depuis le 25 mars

Les préfectures qu'ils traversent ont décrété leur fermeture pendant la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus. C'était le cas en Aveyron, notamment, depuis le 25 mars dernier. Un coup dur pour les professionnels de l'hébergement. "Il y a eu beaucoup d'annulations", explique Florian Fabre, hôtelier à Espalion (12), "alors que le mois de mai devait être très porteur. Beaucoup de gens avaient réservé, qui ont annulé ou reporté soit à l'automne soit à l'année prochaine à la même saison".

L'été devrait être bon si le virus reste stable, l'automne aussi. Il faudra pour que nous puissions en vivre jusqu'à l'année prochaine

Adaptation aux règles sanitaires

Pour cela, il faut désormais s'adapter. "Nous avons essayé de repenser notre accueil pour être plus sécurisé", déclare Florian Fabre. "On a diminué la capacité pour permettre aux gens d'être plus espacés. On a mis des petites tables espacées au lieu de la grande table et on est en train de mettre une protection en plexiglas pour l'accueil". L'esprit de convivialité qui règne d'ordinaire sur le chemin s'en trouvera-t-il affecté ? "On continue à permettre aux gens de se promener sur ce chemin si spécial pour eux". 

"J'adorerais rencontrer des gens !"

Le chemin de grande randonnée GR 65 traverse l'Aveyron d'est en ouest sur 102 kilomètres. Malgré une météo idéale, pas grand-monde sur le chemin en ce week-end de Pentecôte. Gwen est partie du Puy-en-Velay il y a une semaine. Ce "Compostelle" ne ressemble pas à celui qu'elle a déjà effectué par le passé. "La première fois, il y avait du monde et moi, j'avais envie d'être seule ! Je venais pour soigner mon coeur blessé... Cette fois, je suis légère, joyeuse, et j'adorerais rencontrer des gens !"
  Voir le reportage de Rouzane Avanissian et Clément Alet, de France 3 Occitanie :