Le groupe lotois MH Industries avait jusqu'au 30 juin pour présenter son offre de reprise de l'ex-fonderie de la SAM. Un mois supplémentaire lui est finalement accordé, notamment pour tenter d'obtenir un engagement ferme du constructeur automobile Renault.
Le dossier n'est pas bouclé : le repreneur va donc disposer de quelques "semaines supplémentaires", a annoncé la région Occitanie mercredi.
C'est aujourd'hui, 30 juin 2022, que l'offre de reprise de la SAM aurait dû être posée sur la table. Un délai de deux mois qui avait été péniblement arraché au mandataire judiciaire, lequel aurait préféré vendre au plus vite.
De son côté, la Région s'était engagée à financer des études et racheter le bâtiment. Mais tout cela n'a pas suffi. Un mois supplémentaire ne sera clairement pas de trop pour "poursuivre les discussions" et obtenir de la part de Renault "un engagement à réaliser les premières commandes afin de fiabiliser" la future offre de reprise. Un engagement que le constructeur automobile, client quasi exclusif de la SAM autrefois, s'est déjà refusé à prendre sur d'autres offres.
La SAM, installée sur les hauteurs de Decazeville, a été placée en redressement judiciaire en décembre 2019. Son sort a été définitivement scellé le 26 novembre dernier, quand le tribunal de commerce de Toulouse a acté la cessation de son activité, après le refus de Renault de soutenir l'unique projet de reprise.
Les salariés ont alors occupé l'usine de Viviez pendant 154 jours, avant d'obtenir, sous l'égide de la préfète d'Aveyron, des garanties permettant d'éviter la vente des machines par les mandataires judiciaires.
Cette sécurisation des installations visait à donner au groupe MH Industries, basé dans le Lot voisin, le temps d'examiner la possibilité d'une éventuelle reprise de la fonderie située dans l'ancien bassin minier sinistré de Decazeville.
Par ailleurs, 283 ex-salariés de la SAM ont attaqué Renault le 21 juin dernier devant les prud'hommes et demandé le versement de 15 millions d'euros d'indemnités, selon leur avocat.