Aveyron : un accord a été trouvé pour sauvegarder le site de la fonderie SAM de Viviez

La Région, la communauté de communes Decazeville Communauté et les mandataires judiciaires ont trouvé un accord pour sauvegarder le site de la SAM à Viviez dans l'Aveyron. Ce protocole s’engage dans l’immobilisation des machines et la sécurisation du site jusqu’au 30 juin 2022.

Liquidé le 26 novembre 2021, le site de la fonderie SAM de Viviez, dans l'Aveyron, est occupé par les salariés depuis le 22 novembre, "pour protéger l’outil de travail" de l'usine.

Depuis plusieurs mois, la Région mène aux côtés de l’État, des collectivités locales et des représentants du personnel un travail collectif pour la réindustrialisation du site de la SAM et du bassin de Decazeville.

Un accord aurait été trouvé pour sauvegarder le site de la SAM. Une réunion est prévue demain jeudi 21 avril en préfecture.

Continuité du projet

"C'est une nouvelle étape mais c'est surtout dans la continuité du projet", estime Ghislaine Gistau, secrétaire syndicat CGT et représentante des salariés au tribunal de commerce.

On a une réunion demain en préfecture où on doit discuter d’un protocole de sortie de crise.

Ghislaine Gistau, représentante CGT des ex-salariés SAM

La Région Occitanie s'engage avec la communauté de communes de Decazeville à préserver l'usine, mais les salariés doutent encore des engagements des mandataires liquidateurs. "Ce que l’on attend surtout ce sont les engagements des mandataires, on n’a jamais douté de la Région où de la communauté de communes", précise Ghislaine Gistau.

C’est une réponse que l’on est censé avoir demain en préfecture. Aujourd’hui ça va dans le bon sens maintenant, on attend de voir que toutes les garanties figurent dans le protocole de sortie de crise.

Ghislaine Gistau, représentante CGT des ex-salariés SAM

Dans ce protocole de sortie de crise, les ex-salariés de la SAM demande à la communauté de communes de prendre en charge le gardiennage et à la Région de financer les coûts qui auraient dû être supportés par les mandataires en attendant que le projet soit déposé. 

"Mais ce que l’on souhaite surtout, c’est que les mandataires s’engagent à ne pas vendre l’outil de travail tant que le projet n’a pas été amené à son terme", insiste Ghislaine Gistau.

Préserver l’outil industriel et le site de la fonderie

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie souligne "l'important travail mené pour l’adoption de ce protocole d’accord conclu avec la communauté de communes de Decazeville et les mandataires judiciaires. Cela va permettre d’envisager une sortie de crise, de préserver l’outil industriel, de garantir la sécurité du site et de permettre aux équipes d’MH Industries de finaliser les études".

Avec l’État, les élus communautaires et en lien avec les représentants du personnel, nous menons un travail concerté depuis des mois. Nous continuerons d’apporter des solutions sérieuses pour garantir un avenir industriel au bassin de Decazeville. Jamais nous ne baisserons les bras. Ma méthode reste la même : pas de fausses promesses mais de la détermination et des actions.

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie

La Région et la communauté de communes de Decazeville s’engagent à prendre en charge les frais pour la période d’immobilisation et de sécurisation des machines et des stocks jusqu’au 30 juin, date limite pour que MH Industries dépose une offre de rachat de ces équipements.

Ce protocole conclu entre la Région, Decazeville Communauté et les mandataires judiciaires s’inscrit dans la perspective d’une éventuelle reprise du site par le groupe lotois MH Industries.

La Région poursuit par ailleurs ses négociations avec le groupe chinois Jinjiang SAM, propriétaire de l’immobilier, pour une reprise du site par l’agence régionale de l’aménagement et de la construction (ARAC).

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