Aveyron : une nouvelle manifestation devant la SAM alors que les ex-salariés doivent quitter le site

Une manifestation a lieu ce mardi à 17h30 devant la fonderie SAM de Viviez en Aveyron en soutien aux anciens salariés. Après plus de 130 jours d'occupation de l'usine, ils étaient sensés quitter les lieux à 14h. La préfecture de l'Aveyron leur a fait parvenir un protocole de sortie de crise.

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Le glas judiciaire a sonné à 14h ce mardi 5 avril pour l'occupation de la fonderie SAM. Le tribunal civil de Rodez a rendu son jugement à la fin du mois de mars : les anciens salariés doivent quitter les lieux aujourd'hui. Ils occupent le site de Vivez en Aveyron depuis 134 jours, depuis leur licenciement le 26 novembre dernier.

Or, ils n'ont pas l'intention de laisser la place au groupe lotois MHIndustries pressenti pour une reprise du site. Les salariés ne redoutent pas une expulsion à 5 jours du premier tour de l'élection présidentielle, même si certains disent s'y préparer. Ce mardi matin, la préfecture de l'Aveyron a proposé un protocole de sortie de crise sans doute pour éviter un affrontement.

Protocole de sortie de crise

"Ce qu'on veut voir figurer dans ce protocole, c'est un engagement de l'Etat, de la Région mais surtout des mandataires à ne pas vendre l'outil de travail tant que l'étude qui est en cours et qui est menée aujourd'hui par MHIndustries soit arrivée à son terme, réagit Ghislaine Gistau, représentante syndicale CGT. Puisque ce porteur de projet est le plus à même de dire de quel outil de production il aura besoin pour pouvoir développer ce projet".

Les salariés veulent continuer d'occuper les lieux tant que l'outil industriel ne sera pas vendu. Ils veulent s'assurer qu'il ne sera pas cédé pour réduire la dette. Leur objectif affiché : le conserver pour permettre la reprise d'activité.

Des soutiens hauts placés

Les soutiens de la population mais aussi de nombreux syndicats et partis politiques sont toujours nombreux dans le bassin et au-delà. Ils vont se rassembler à 17h30 devant l'usine.

Les mandataires judiciaires de l'usine se sont plaints de ce soutien sans faille des élus en début de mois, alors qu'ils l'avaient déjà fait en début d'année. Ce n'est pas la première fois qu'ils se manifestent dans ce dossier...

Recours judiciaire

En janvier, ils  avaient adressé un courrier à l'ensemble des salariés pour alerter sur le coût de l'occupation de l'usine, estimé 300 000 et 400 000 € par mois en énergie (gaz et électricité). Ils ont réitéré en février avec un appel assorti d'une menace de recours judiciaire.

En mars, les mandataires ont finalement porté plainte. Le juge des référés les a suivis en ordonnant l'évacuation de l'usine ce mardi. Pour autant, les liquidateurs judiciaires se disent choqués par les prises de position des élus et notamment de la présidente de Région Carole Delga.

Colère des mandataires

" C’est avec stupéfaction que nous découvrons dans la presse, des déclarations d’élus de la République qui bafouent des principes fondamentaux qui régissent notre démocratie, et notamment la séparation des pouvoirs entre le pouvoir législatif qui rédige les lois, le pouvoir exécutif qui les met en œuvre et les fait appliquer et enfin le pouvoir judiciaire qui les interprète et les fait respecter", ont-ils expliqué dans un communiqué diffusé vendredi 1er avril.

" Rappelant ce principe constitutionnel, de telles déclarations dans la presse de certains de ces élus visant à remettre en question une décision de justice, et venant explicitement encourager cette occupation illicite du site, est tout à fait inacceptable, irresponsable et laisse libre cours à l’arbitraire."

De leur côté, les salariés ont fait savoir qu'environ 300 dossiers de plaintes à l’encontre des mandataires liquidateurs, du groupe chinois Jinjiang et de Renault, ont été remis à leur avocat à destination du conseil des Prud’hommes de Rodez. Renault était le principal client de la fonderie et n'a pas soutenu les offres de reprise.

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