Coronavirus : timide reprise de l'activité à l'usine Bosch d'Onet-le-Château, en Aveyron

Après un mois de fermeture, l'usine Bosch d'Onet-le-Château, près de Rodez, a repris son activité ce mardi 14 avril 2020. Une reprise très partielle : seule une centaine de personnes travaille sur les quelques 1 500 salariés que compte l'entreprise.

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Ce mardi 14 avril 2020, une centaine de salariés a repris le travail sur le site de l'usine Bosch d'Onet-le-Château, près de Rodez. Un redémarrage timide,  après un mois de fermeture.
 


Une réouverture plusieurs fois reportée

Inquiets de la crise sanitaire et de la propagation du coronavirus, les salariés avaient fait valoir leur droit de retrait et l'usine avait fermé le 17 mars dernier. Depuis, la direction avait tenté de la rouvrir à trois reprises, sans succès.Les organisations syndicales ont estimé, à chaque fois à l'unanimité, que les conditions n'étaient pas réunies pour une reprise du travail en toute sécurité. le troisième report aura finalement été le bon mais les inquiétudes sont toujours très présentes pour les salariés qui ont repris le travail ce mardi.

Les salariés sont très inquiets. Ils ont peur d'attraper le virus à l'usine et de la ramener à la maison

témoigne Yannick Anglares, secrétaire général CGT de Bosch, à l'entrée du site.
 

Des aménagements sur le site

Pour cette reprise partielle, des masques et des gels hydro-alcooliques sont distribués à l'entrée du site. Les vestiaires et les cheminements dans l'usine ont été réorganisés pour limiter au maximum les contacts entre les salariés.
Jointe par France 3 Occitanie, la direction indique vouloir conjuguer reprise de l'activité et protection du personnel mais les salariés ne semblent pas du même avis.
"Le risque est toujours là "estime ainsi Yannick Anglarès, "parce qu'on voit que les implantations des machines ne correspondent pas aux mesures distancielles donc les salariés sont un peu perdus, entre les sens de circulation et autres, ils sont un peu perdus et pour nous, le risque est très important".
 

Fabrication de buses pour injecteurs

On ne comprend pas la décision de l'entreprise, du moment que l'on n'a pas une activité essentielle. Si on fabriquait des produits pharmaceutiques, la question ne se poserait même pas. Ce n'est pas le cas. On fabrique des pièces pour l'automobile qu'on va livrer à l'autre bout du monde.

martèle Yannick Anglarès. 
Pour l'instant, seule la fabrication de buses d'injecteurs pour les moteurs diesel a repris. Dans une semaine, le reste de la production devrait redémarrer, toujours de façon progressive.

 
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