L'épidémie de coronavirus et les restrictions qu'elle a engendrées ont incité les citadins à se mettre au vert. Une tendance qui se confirme dans le temps. En Occitanie, l'Aubrac par exemple séduit les acheteurs, au point que l'offre ne suffit plus à satisfaire la demande.
On le sait depuis le printemps 2020 : la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus a bouleversé les habitudes et les projets des Français. Le confinement surtout, les restrictions de circulation et de consommation, ont donné des envies d'évasion aux plus urbains d'entre eux. La tentation verte...
Cette tendance s'est confirmée notamment à l'été 2020, lorsque les vacanciers privés de leurs destinations habituelles, se sont massivement dirigés vers le tourisme franco-français, dans des zones éloignées du tourisme de masse. La région Occitanie y a gagné...
Mais ce nouvel engouement ne concerne pas que les périodes de vacances : c'est pour des projets plus pérennes que les urbains lorgnent désormais vers des départements ruraux. Dans l'Aveyron par exemple, le plateau de l'Aubrac connaît un regain d'intérêt depuis plusieurs mois. Tranquillité, paysages superbes, architecture traditionnelle préservée... autant d'arguments qui séduisent les acheteurs.
"Pour nous, l'année 2020 a été très très bonne", confie Anthony Baruchello, directeur de l'agence Laforêt de Laguiole. "Bien sûr, il y a eu l'effet du confinement, on a été fermé, mais dès la reprise, ça a explosé. Pour tout dire, on est sept dans l'agence et on avait du mal à tout assurer parce qu'il y avait beaucoup de demandes, beaucoup d'acquéreurs".
Ces acquéreurs recherchaient le bien typique du secteur, la maison en pierres avec une toiture en lauzes et malheureusement, il y avait trop de demandes par rapport aux offres.
Les équipes de cette agence sont tous les jours sur le terrain à la recherche de biens, reconnaît Anthony Baruchello. "Il faut savoir qu'actuellement le nord Aveyron est à la mode, beaucoup de personnes veulent s'y installer". En majorité tout de même, ce sont des résidences secondaires qui sont recherchées : "Les profils sont des gens qui ne sont pas issus du secteur, même s'ils peuvent avoir des attaches, voire des liens familiaux". Et curieusement, beaucoup de personnes du sud de la France sont venues frapper aux portes des agences : "Peut-être fait-il trop chaud dans le Sud ?", s'amuse Anthony Baruchello. Plus sérieusement, "finalement ici, vous êtes à deux heures du sud et c'est totalement dépaysant".