A Decazeville, les enfants de l'école maternelle prennent leur petit-déjeuner gratuitement en classe. Une expérimentation menée actuellement dans plusieurs établissements de l'académie de Toulouse.
Jus de fruits, tartines... Autour des tables, les petits écoliers de l'école maternelle François Fabié de Decazeville commencent leur journée de classe par un petit-déjeuner. Depuis les vacances de la Toussaint, ces enfants de 3 à 5 ans, expérimentent un nouveau dispositif qui permet à tous de démarrer la journée le ventre plein. Ce repas gratuit pour tous est financé par l'éducation nationale pour lutter contre la pauvreté et les inégalités et pour favoriser les apprentissages. "Il y avait certains enfants qui ne déjeunaient pas du tout, c'est un constat qu'on avait fait" explique Céline Seara, leur institutrice. "Du coup, il y en a qui découvrent les simples tartines de beurre ou les tartines de confiture".
C'est parce qu'elle est classée en réseau d'éducation prioritaire que l'école Fabié peut bénéficier de ce dispositif et des financements de l'éducation nationale.
Plus de 3 écoliers par classe arrivent à l'école le ventre vide
Selon le ministère de l'éducation nationale, en moyenne plus de 3 élèves par classe, du CP au CM2, arrivent à l'école le ventre vide. Diverses raisons sont invoquées pour l'expliquer : le manque d'appétit, le manque de temps, le lever précoce, le stress, l'absence des parents le matin et les raisons économiques. On estime par ailleurs que 13 % des enfants scolarisés en Rep et Rep+, les réseaux d'éducation prioritaire, arrivent à l'école sans avoir mangé et ne bénéficient donc pas de bonnes conditions pour leurs apprentissages.Lutter contre la précarité alimentaire
Après une phase d'expérimentation menée de mars à juin 2019 dans près de 400 écoles volontaires Rep et Rep+, des quartiers de la politique de la ville et des territoires ruraux fragiles, le dispositif devait être généralisé depuis la rentrée de septembre 2019, afin que 100 000 élèves en bénéficient durant cette année scolaire 2019-2020. Dans les faits, il est parfois encore en phase d'expérimentation, comme ici à Decazeville.Voyez le reportage d'Emile Leveel et Matthias Julliand de France 3 Quercy-Rouergue :