L'ancien président de la Fédération française d'escrime, Bruno Gares, s'apprête à relever un nouveau défi au Maroc. L'Aveyronnais devrait occuper un double poste de directeur technique national et d'entraîneur national à l'épée dès le 1er septembre, dans un contexte tendu. M. Gares fait l'objet d'une enquête pour mauvaise gestion et détournement de fonds à la tête de la FFE.
Bruno Gares, va-t-il quitter l'Aveyron et la France pour prendre de nouvelles responsabilités au sein du monde de l'escrime ? Le journal Centre Presse croit savoir que l'ancien président de la Fédération française d'escrime (FFE) a été sollicité par la fédération marocaine d'escrime pour prendre un double poste à partir du 1er septembre. Il occuperait les fonctions de directeur technique national et entraîneur national à l'épée.
Contacté par le quotidien local, l'Aveyronnais assure que le Maroc souhaite bénéficier de son expérience pour structurer leur fédération, notamment en matière de formation et de développement du haut niveau.
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Avec ce nouvel emploi, Bruno Gares ne siègera plus au comité exécutif de la FIE et quittera son poste au sein de l'agglomération de Rodez. Figure emblématique de l'escrime française, qui avait mené le club Escrime Rodez Aveyron au sommet de l'Europe en 2016, Bruno Gares vit depuis plusieurs mois une période agitée.
Au cœur de la controverse
Président de la Fédération française d'escrime (FFE) de 2020 à 2024, Bruno Gares est au cœur d'une controverse suite à sa démission en septembre 2023. Une enquête menée par 20 Minutes révèle des soupçons de mauvaise gestion financière et de détournements de fonds.
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Gares est accusé d'avoir produit des documents comptables non conformes et d'avoir bénéficié d'environ 10 000 euros de frais injustifiés.
La situation financière de la FFE se serait dégradée sous sa présidence, avec des déficits importants en 2022 et 2023. Gares nie ces accusations, les qualifiant de "cabale" et de "calomnies". Il affirme avoir quitté son poste pour des raisons de santé et maintient avoir géré la fédération dans l'intérêt général. Une enquête parlementaire est en cours, dont les conclusions pourraient mener à un signalement au procureur de la République.