Dans les gorges du Tarn aveyronnaises, la cerise est la vedette de cette fin de printemps. La cueillette a démarré, il y a une quinzaine de jours, et les producteurs du secteur se réjouissent d'une saison qu'ils qualifient déjà d'exceptionnelle.
"Elle n'est pas éclatée, il n'y a pas un brin de pourriture, pas une mouche, ça brille, c'est presque embêtant de le décrire parce que c'est à la frontière de la perfection ! " Alexandre Bouviala, producteur de cerises à Boyne, commune de Rivière-sur-Tarn dans l'Aveyron a le sourire. Cette année, la récolte de burlat, folfer ou autre bigalise s'annonce exceptionnelle.
Après des années moroses, la cerise semble enfin prendre sa revanche dans les gorges du Tarn. Pas de gel tardif, pas de mouche dévastatrice, beaucoup d'eau au bon moment et du soleil enfin présent pour assurer un calibre remarquable.
"C'est peut-être une des plus jolies que je ramasse, c'est vraiment beau, extra ! On travaille toute l'année pour ça, on s'attendait à une bonne nouvelle, mais là, c'est vraiment une année exceptionnelle", jauge Florinda Dos Santos, qui les cueille depuis 4 ans.
De jeunes producteurs se battent pour sa production
Dans cette vallée, beaucoup de producteurs ont pourtant abandonné la cerise au profit de la mirabelle, plus solide, mais une quinzaine de professionnels résistent. 2024 pourrait bien leur donner raison.
Ça réconcilie, ça donne des perspectives d'avenir, ça remet un peu de baume au cœur. On est quelques jeunes à y croire encore, à continuer à planter, à investir dedans. Il y aura toujours de la cerise dans la vallée. Et on arrivera à faire du fruit qui sera correct tout le temps.
Alexandre Bouviala, arboriculteur dans l'Aveyron
300 tonnes minimum sont attendues dans la vallée d'ici juillet. À déguster sur site et même à Paris. Une partie de la production sera vendue au marché de Rungis.
Côté tarif, il faudra compter entre 4 et 10 euros le kilo en fonction de la taille ou de la variété.
(Avec Mathilde de Flamesnil)