Il s’appelle bactériosol et c’est le produit qui va donner un second souffle aux arbres fatigués de la villa Médicis à Rome. C’est un concept unique utilisé partout en Europe qui vient de Grioudas en Aveyron. Rencontre avec son inventeur, fier de ce «partenariat» avec la prestigieuse Villa Medicis.
Les orangers, chênes et vignes de la Villa Médicis, l’Académie de France à Rome, avaient besoin d'un coup de pouce. Marcel Mezy a été appelé à la rescousse. Il est celui qui a inventé ce « compost miraculeux » appelé le bactériosol, il y a une quarantaine d’années.
Ce paysan du Rouergue a passé beaucoup de temps à observer la nature, les sols et étudié plus spécifiquement la formation naturelle de l’humus car comme le dit un dicton paysan : « quand l’humus s’en va, l’homme s’en va », les sols étant trop appauvris et fragilisés. Les longues recherches de l’Aveyronnais ont donné naissance à un concept de fertilisation unique, basé sur l'action des micro-organismes.
Un concept unique
La poudre dont la formule est gardée secrète depuis des décennies a des odeurs de sous-bois. Il s’agit d’un fertilisant naturel qui permet d’améliorer la santé des sols et des cultures faites sur ces sols. Elle est en fait une sélection de micro-organismes « spontanés » qui transforme rapidement les matières organiques en décomposition en humus, ce qui accroit la fertilité des sols appauvris.
L’inventeur de ce compost, Marcel Mezy, est fier de cette collaboration avec la Villa Médicis.
Ce sont de très beaux jardins mais les arbres sont fatigués. Le bactériosol a permis de les faire revivre et je suis très fier de redonner vie à des arbres de la prestigieuse Villa Médicis.
Aujourd’hui exporté dans le monde entier, l’efficacité du « compost aveyronnais » n’est plus à prouver.
1.800 kilos viennent de quitter l’usine de Grioudas, à une vingtaine de kilomètres de Rodez pour être livrés à Rome. Ils seront dispersés en octobre prochain dans les jardins de la Villa Médicis.
Le début d’une belle histoire entre le prestigieux lieu d’accueil d’artistes et de chercheurs et celui que l’on surnomme sur ses terres « le paysan-chercheur ».