Nouvelle journée de mobilisation pour les 350 salariés de la fonderie SAM à Viviez (Aveyron). Ils attendent de savoir si Renault soutient ou pas le projet de reprise, condition posée pour sauver l'usine.
Après le blocage de l'usine hier, nouvelles mobilisations ce mardi 23 novembre des salariés de la fonderie aveyronnaise SAM (sous-traitant automobile). Ils sont rassemblés ce mardi matin devant la préfecture à Rodez. Un autre rassemblement est prévu à midi devant le site Renault, boulevard des Etats-Unis à Toulouse.
Car Renault est au coeur de l'avenir de l'usine menacée. Renault, qui est aujourd'hui le seul et unique client de l'entreprise SAM, doit en effet se prononcer dans les prochaines heures et dire s'il soutient ou pas l'unique repreneur. Le constructeur automobile tient donc entre ses mains le devenir des 350 salariés et de leurs familles.
La réponse de Renault - soutien ou non au projet de reprise de l'industriel Patrick Bellity - est attendue d'ici à demain mercredi 24 novembre. En cas de réponse négative, l'usine SAM risque la liquidation judiciaire. Si la réponse est positive, le tribunal de commerce examinera l'offre de reprise.
En attendant, plusieurs salariés de l'usine ont installé des tentes devant la préfecture de Rodez et ils comptent y passer la journée de mardi et la nuit prochaine.
Les élus se sont mobilisés en faveur de la SAM. Le Conseil régional d'Occitanie s'est engagé à accorder une subvention de 900 000 euros et un prêt de 2,4 millions d'euros à l'usine aveyronnaise. L'État s'est engagé de son côté à apporter un million d'euros de subvention et 4,5 millions d'euros de prêt pour soutenir une offre viable, ce qui impliquerait que le carnet de commandes soit validé par Renault.
Réponse dans quelques heures. Les salariés et leurs familles retiennent leur souffle.