L’usine Bosch d'Onet-le-château, près de Rodez, dans l'Aveyron, a signé pour une première diversification, jeudi 4 avril. Cette usine en difficulté à cause du déclin du diesel doit sauver 300 emplois. Cette nouvelle activité en générera dans un premier temps une vingtaine.
L’usine Bosch de Rodez tient enfin une première piste de diversification pour survivre au déclin du diesel. Ce jeudi 4 avril, la direction de l'usine aveyronnaise spécialisée dans les moteurs diesel a annoncé l’investissement d’1 400 000 euros dans la fabrication de pièces, des barres de torsion, composants des systèmes de direction.Cette annonce intervient suite à la signature d'un accord de transition en juillet dernier, qui prévoyait la sauvegarde des emplois sur le site par un nouveau projet industriel d'ici 2021. Mais 300 emplois doivent encore être sauvés sur les 1500 personnes employées sur le site.
Une vingtaine d'emplois
Le volume annuel de cette fabrication est prévu, dans un premier temps, à 2 millions de pièces. La direction a insisté sur la possibilité d’augmenter les volumes du nouveau produit selon les conditions de compétitivité et de fiabilité du site de Rodez.La production démarrera d'ici 12 mois, en avril 2020, délai nécessaire à l’implantation et la préparation des machines, la formation du personnel et la validation client. Une vingtaine d’emplois à temps plein devraient être mobilisés pour commencer.
Une première volonté concrète
Un premier pas vers cet engagement, selon Olivier Pasquesoone, directeur du site de Bosch à Rodez.Les syndicats signataires de l'accord de transition, Sud et la CFE-CGC, voient dans cette nouvelle production "une première volonté concrète de faire avancer le projet de diversification." Mais ils restent inquiets.Vous savez qu’on est actuellement en surplus de salariés. On a décidé de ne pas s’engager sur un plan social, mais de se battre pour trouver de nouvelles activités sur le site. Ça faisait partie de notre accord de transition signé l’année dernière, et c’est l’une des nouvelles activités qui va se concrétiser.
En février dernier, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des finances, Agnès Pannier-Runacher, en visite dans l'usine, avait expliqué que la diversification était la seule solution pour sauver la société.Si les engagements semblent être tenus par la direction pour l’année 2019, il n’en demeure pas moins que pour les objectifs actés pour 2020 et 2021, la direction devra faire preuve d’ambition et mettre les "bouchées doubles" pour tenir ces engagements.