Spectacle de désolation après de violents orages, l'heure est toujours à la reconstruction

Après le déluge dans l'Aveyron lors des intempéries du 11 juillet 2024, le bassin de Decazeville sort petit à petit la tête de l'eau. Cellule psychologique, interventions et réparations sont toujours à l'ordre du jour. La reconnaissance comme catastrophe naturelle a été demandée.

Les intempéries n'ont pas épargné Decazeville et les communes aux alentours. La ville aveyronnaise aux 5000 âmes a vu des torrents d'eau déferler dans ses rues dans la nuit du 11 au 12 juillet dernier lors d'un violent orage. Depuis, le temps est à la réparation.

Certains ont tout perdu cette nuit-là. Toitures détruites, arbres arrachés, voitures aux parebrises criblés de trous... Les dégâts sont nombreux dans la commune. 220 sapeurs-pompiers ont été mobilisés, dont 70 de l'Aveyron, pendant six jours sans relâche. "Il y a énormément de bâtiments municipaux, environ une trentaine sur les quarante dont nous disposons qui ont été touchés" explique Christian Lazu, directeur général des services à la mairie de Decazeville.

Le point, sept jours après

De nombreux bâtiments associatifs, des gymnases, la mairie ou encore un musée ont été touchés, mais aussi beaucoup d'habitants qu'il a fallu rapidement reloger. "Malheureusement, on ne peut pas reloger tout le monde, mais on a une liste de personnes vulnérables. Nous les avons contactés, et on a réussi à en reloger quelques-uns dans des logements vacants" explique Christian Lazu. 

Avec des grêlons de la taille de balles de tennis, l'objectif est désormais pour les communes touchées d'obtenir la reconnaissance de catastrophe naturelle. Une démarche qui peut prendre du temps : "Les services de l'État ont jusqu'à 24 mois pour donner leur décision, on est en train de récupérer tous les signalements pour faire remonter, et appuyer la demande de reconnaissance", indique Christian Lazu.

Dans les communes voisines comme Aubin, les dégâts sont nombreux, sur sa page Facebook la mairie a annoncé, lundi 15 juillet, avoir recensé 400 sinistres.

Pour les habitants et commerçants, une cellule psychologique a également été mise en place par la préfecture de l'Aveyron. Les usagers souhaitant un soutien ont accès à une permanence téléphonique ou physique, qui est assurée du lundi au vendredi de 09h à 17h tous les jours ouvrés. "Le service est accessible sans date limite pour l'instant. Il n'a pas été sollicité à ce jour" indique la préfecture.

Arnaques à la réparation

Mais face aux réparations nécessaires, notamment de toiture, certains n'hésitent pas à tenter l'escroquerie. Les villes touchées, aux côtés des services de police, ont lancé l'alerte sur leurs réseaux sociaux, à l'instar de la ville d'Aubin. 

À Decazeville, Christian Lazu explique avoir reçu des alertes de la part d'habitants : "On a rapidement été prévenus. Les personnes qui viennent escroquer ont un mode opératoire simple, ils disent qu'ils viennent de la part de la mairie et font payer les gens pour au final ne jamais effectuer les réparations. On essaye de prévenir le plus de monde possible. Je crois qu'il y a deux, trois personnes qui se sont malheureusement quand même fait avoir", explique-t-il.

Pour contrer les arnaques, une liste d'entreprises et de couvreurs, en capacité d'intervenir sur les communes, a été diffusée par la préfecture, et relayée par les mairies.

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