La ligne ferroviaire de l'Aubrac, reliant Béziers à Clermont-Ferrand, est confrontée à une menace de fermeture d'ici la fin de l'année en raison d'un besoin de rénovation estimé à 41 millions d'euros pour 25 kilomètres de voies. Les régions Occitanie et Auvergne/Rhône-Alpes sollicitent désormais l'État.
Elle pourrait fermer d'ici la fin de l'année. La ligne du train de l'Aubrac (Béziers/Clermont-Ferrand) a besoin de 41 millions d'euros pour rénover 25 km de voies selon le quotidien La Montagne. Les régions concernées, l'Occitanie et Auvergne/Rhône-Alpes refusent de mettre la main à la poche et se tournent donc vers l'Etat.
100 millions d'euros insuffisants
Dans un communiqué commun les deux présidents de région, Carole Delga et Laurent Wauquiez appellent le gouvernement français à revoir son investissement pour la ligne ferroviaire de l'Aubrac et celle des Cévennes (Nîmes/Clermont-Ferrand). Selon leur déclaration, le financement de 100 millions d'euros prévu par l'État pour ces deux lignes est nettement insuffisant par rapport à l'estimation de 600 millions d'euros faite par SNCF Réseau pour les travaux nécessaires.
"La menace de fermeture de tout ou une partie du H lozérien est réelle. Les investissements d’urgence demandés à SNCF ne font que reporter le problème à court terme. Nos Régions font déjà bien plus que leur part ; en Occitanie, ce sont 72M€ qui ont été mobilisés pour sauver ces deux lignes du réseau national. Traversant 9 départements, elles sont essentielles pour l’économie, la vitalité et l’attractivité de nombre de nos villes moyennes et de nos communes rurales. Sauf à revenir 150 ans en arrière alors que le train est pourtant l’avenir des mobilités. A l’heure où chaque action compte pour répondre au réchauffement climatique, où des ambitions sont affichées en faveur du ferroviaire, nous attendons des actes : le gouvernement doit être au rendez-vous" assure l'élue socialiste, Carole Delga, pourtant fervente promotrice du projet, fortement contesté par les écologistes, de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres.
A l'Etat de prendre ses responsabilités
Laurent Wauquiez ajoute : "les Régions ont pris leur part : pour faire face à la grande vétusté de l’infrastructure. Dans le cadre du Plan de sauvetage (2016-2020) et du plan de relance (2021-2022), la Région a financé ces lignes respectivement à hauteur de 13 M€ pour l’Aubrac et 16.8 M€ pour le Cévenol. Il appartient aujourd’hui à l’Etat d’agir en responsabilité et d’assurer le financement des travaux de sauvegarde, et donc la pérennité, de ces lignes essentielles à nos territoires."
Le train de l'Aubrac est l'unique Intercités reliant quotidiennement Clermont-Ferrand à Béziers et traversant sur 277 km les villages isolés des hauts plateaux des Causses.