Les salariés de la SAM, la société de métallurgie de Viviez (Aveyron), ont appris ce mardi 9 mars, que leur seul repreneur potentiel ne garderait que 150 des 365 salariés de l'usine. Le blocage du site est maintenu au moins jusqu’à jeudi, date d'une table ronde en préfecture.
C’est une terrible nouvelle pour les salarié de la SAM, la fonderie automobile de Viviez en Aveyron. Leur seul repreneur potentiel prévoit de supprimer 60 % des postes de l’usine du bassin de Decazeville. Seulement 150 emplois seraient maintenus, contre 214 suppressions envisagées.
Placée en redressement judiciaire, la SAM, qui emploie 365 personnes, devrait être reprise par le fondeur espagnol CIE Automotive. Une solution encouragée par Renault, client quasi unique de la SAM, ainsi que par les pouvoirs publics.
Les salariés s’insurgent de l’annonce du repreneur espagnol et affirment que le site n’est pas viable avec 150 salariés.
Cette offre est jugée inacceptable à l’unanimité par les employés. Nous sommes convaincus que l’Etat, qui est actionnaire de Renault, a les moyens d’agir et de contraindre Renault à nous donner d’avantage de chiffre d’affaire pour améliorer cette offre.
Blocage du site au moins jusqu'à jeudi
" Notre repreneur potentiel est un groupe industriel espagnol qui a de gros moyens et la possibilité d’investir et d’avoir beaucoup de clients. Mais la réalité, c’est que ça ne se traduit pas par l’offre qu’il nous fait ", ajoute Sébastien Lallier, délégué syndical CGT de la SAM.
En début d’après-midi, les salariés ont voté le blocage du site, au moins jusqu’à la prochaine table ronde en préfecture prévu jeudi 11 mars. C’est également ce jour-là que le tribunal de commerce de Toulouse devrait officialiser le repreneur de la SAM.
La nouvelle intervient dans un contexte économiquement tendu en Aveyron, quelques jours après l’annonce de 750 suppressions de postes dans l’usine Bosch de Rodez.