Avec ses portraits naïfs et colorés des artistes qu'il rencontre, François Jauvion se dévoile dans un musée de l'Aveyron

Crée il y a près de 20 ans dans le petit village de Saint-Sever-du Moustier dans le sud Aveyron, le Musée des Arts Buissonniers expose jusqu'en septembre les planches originales du parisien François Jauvion, une série colorée façon imagier, dédiée à ses artistes fétiches.
 

Depuis quatre ans, il mène l'enquête, traque les indices sur internet, ou provoque la rencontre quand c'est possible. A 49 ans, François Jauvion, maquettiste de formation, joue les inspecteurs de l'art et nourrit ses propres oeuvres de la vie des artistes qu'il affectionne. "C'est un bon prétexte pour pouvoir les approcher" confie-t-il avec humour.

Un tendre et joyeux Panthéon

Sur plus d'une centaine de planches, le Lotois de coeur installé à Paris a imaginé pour chacun de ses "artistes héros" un portrait naïf et coloré autour duquel il a rassemblé, entre imagier et inventaire à la Prévert, tous les outils de travail et objets caractéristiques de l'artiste. Des mosaïques de Niki de Saint Phalle aux coquillages de Paul Amar. Le résultat est un tendre et joyeux Panthéon, hommage sensible au monde de l'art brut et singulier.

Trésors dans l'ombre

Présentée à Saint-Sever-du Moustier jusqu'au 12 septembre, l'exposition marque la reprise des douces folies au Musée des Arts Buissonniers, privé d'évènement et de public pendant plusieurs mois suite à la crise sanitaire. Géré par l'association locale des Nouveaux Troubadours, hyperactive depuis 1986, le musée rural n'a pourtant jamais failli aux traditions depuis près de deux décennies : trois expositions par an dans ce petit village de deux cents âmes et une volonté permanente de partager des trésors de l'art brut et singulier, trop souvent dans l'ombre.
 

Les artistes d'art brut travaillent pour beaucoup de manière très spontanée, impulsive. En marge des courants traditionnels, ils utilisent la plupart du temps les matériaux qu'ils ont sous la main. Ils ne cherchent ni à montrer, ni à démontrer et encore moins à vendre.

Pol Lemétais, responsable du Musée.


Autant dire qu'ici, les idées originales ne manquent pas. A quelques pas du musée, le palais imaginaire, dont la construction a démarré en 2003 à la manière du facteur cheval, continue d'attirer chaque été des adolescents pour des séjours de chantier artistiques. Cet été, le stage aura lieu du 14 au 25 juillet et affiche déjà complet. Mais les organisateurs ont tout prévu. Ceux qui souhaitent, adultes ou enfants, mettre la main à la pâte, pourront le faire durant l'été sur inscription le temps d'une journée. En perpétuelle évolution, cette construction insolite est aussi ouverte à la visite libre pour une déambulation jubilatoire assurée au milieu de pierres et mosaïques.
 
Enfin, puisque l'art de vivre façon troubadours des temps modernes n'existe pas sans fête ni musique, l'association a trouvé la formule magique pour animer l'été. A défaut du Bartas Festival qui habituellement rassemble des centaines de personnes le temps d'un week-end, pour 2020 l'évènement aura lieu tous les vendredis soir autour du musée.Sur le principe du café concert baptisé le Bar'Tassou, l'association donne rendez-vous autour du jazz, des fanfares et du piano, pour faire du bien avec du beau. 


 
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