Taper à la porte de l’infirmerie du lycée, interpeller ses parents ou le médecin traitant, pour parler de sexualité, la démarche n’est pas si évidente quand on est un adolescent. A Millau, les bénévoles du planning familial vont sur le terrain à la rencontre des lycéens.
Selon le planning familial les adolescents manquent de lieu d’écoute et de parole. "Les connaissances sur son corps, celui de l’autre, socle de l’estime et du respect de soi et des autres, sont loin d’être maîtrisées". Avec l'épidémie de coronavirus et le confinement, difficile pour les adolescents de trouver une oreille attentive. A Millau, les bénévoles du Planning familial ont décidé d'aller à la rencontre des jeunes, sur le terrain à la sortie des lycées.
Association féministe et d'éducation populaire, le Planning Familial a la volonté de mettre les jeunes au cœur de ses missions.
— Le Planning Familial (@leplanning) December 5, 2020
Les jeunes sont le futur mais aussi le présent !
Nous prônons une approche centrée sur les jeunes comme acteurs.rices d'une transformation sociale :⬇️ https://t.co/Ayv77wnI7H
Le constat est sans équivoque pour les bénévoles du planning familial : "les jeunes manquent de lieux d’écoute et de parole pour réfléchir aux représentations des sexualités et des rôles de genre, aux questions sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre". Des bénévoles qui font le choix du terrain et qui vont à la rencontre des lycéens, comme dans ce lycée Jean Vigo à Millau dans l’Aveyron.
Des interventions bouleversées par le Covid
L’une des missions première du Planning familial est d’informer les jeunes sur la sexualité et la vie affective. Ils sont malheureusement peu au courant que de telles structures existent et qu’ils peuvent trouver là une écoute et des informations. Peu importe qu'ils soient mineurs, l'anonymat est préservé et cela ils ne le savent pas toujours.
Avec la crise du Covid-19, les interventions des bénévoles du Planning familial ont été bouleversées.
Dans ce contexte de crise sanitaire, il est important que l’on soit visible, il faut que les adolescents sachent qu’ils ont des droits en termes de santé sexuelle. Nous menons des actions sur le terrain pour créer du lien avec ces jeunes.
La sexualité demeure encore taboue. Les adolescents ne sont pas toujours informés de leur droit, le droit de choisir son ou sa partenaire, de décider d’avoir des enfants, de ne pas être discriminé selon son sexe, ses orientations sexuelles ou identité de genre.
Les États membres doivent faire respecter le droit à une vie sans violence ni contrainte en garantissant un accès sans entrave à l'éducation complète à la sexualité, conformément à la stratégie pour l'égalité "femmes-hommes" de l'UE. https://t.co/ikLcsQoyiy
— Le Planning Familial (@leplanning) November 25, 2020
Violences intrafamiliales en augmentation
Depuis le début de la crise sanitaire, les demandes d’écoute concernant les violences intrafamiliales n’ont cessé d’augmenter explique Léa Castaing, bénévole au Planning familial d’Aveyron :
Le confinement nous a limité dans nos actions, nous avons constaté une augmentation de demande d’écoute par rapport aux violences intrafamiliales. Les gens sont angoissés, malmenés par la crise sanitaire.
Pour y remédier, le Planning familial de l’Aveyron s'investit sur les réseaux sociaux, Facebook et Instagram, pour apporter une écoute et des informations importantes sur la sexualité.
Voici le reportage d'Amy Mac Arthur et Matthieu Cazaux