Le tribunal judiciaire de Nîmes a condamné jeudi 30 septembre, un Alésien de 32 ans à 18 mois de prison ferme. L’homme a escroqué 80 personnes âgées en 2019, en leur soutirant des identifiants bancaires par téléphone, alors qu’il était déjà incarcéré à la prison de Béziers.
«C’était très pervers» affirme une des victimes de l'arnaque. Présente jeudi au procès de l’homme qui lui a soutiré 200 euros par téléphone, cette retraitée se souvient : « Il m’a simplement dit qu’on était en train de pirater mes comptes. Que je devais rappeler la banque postale pour qu’on me donne un code d’accès. C’est à partir de ce code d’accès qu’il a prélevé de l'argent sur mon compte pour jouer à la Française des jeux. Ce n’est qu’au moment où j’ai donné mes identifiants que je me suis rendu compte que j’avais fait une erreur».
80 personnes âgées arnaquées
Le discours est bien rodé. L’homme de 32 ans originaire d’Alès, se fait passer pour un policier de la brigade financière enquêtant sur une affaire d’escroqueries. Il prétexte vouloir protéger le compte de la personne afin de lui soutirer le code et le numéro de la carte bancaire.
Ce n’est qu’au moment où j’ai donné mes identifiants que je me suis rendu compte que j’avais fait une erreur.
« J‘ai trouvé que son argumentaire était tellement bien monté que c’était très manipulatoire et pervers. Je lui en veux beaucoup, car en plus c’était une période très difficile de ma vie », explique la victime.
Des centaines d’appels passés depuis sa cellule
L’homme n’est pas inconnu des services de police. Son casier judiciaire est bien rempli. Et c’est depuis sa cellule, dans la prison de Béziers où il est incarcéré en état de récidive, qu’il a passé des centaines d’appels, avec un téléphone introduit de manière illégale dans la prison. Paulette, Ginette, Marcelle... L’escroc repère les prénoms anciens pour s’attaquer à des proies faciles, des personnes âgées.
Il aurait ainsi escroqué 80 personnes et détourné près de 50.000 euros.
De l’argent avec lequel il effectuait des achats sur internet, notamment des vêtements de marque qu’il revendait ensuite dans l’enceinte de la prison. Il a également ouvert des comptes en ligne et misé des sommes importantes àsur le site de la Française des jeux.
Il a été condamné, jeudi 30 septembre, à 18 mois de prison ferme par le tribunal judiciaire de Nîmes.