L'homme découvert ligoté et partiellement carbonisé, jeudi, dans une galerie désaffectée de l'armée à Sète a été tué d'une balle dans la tête, a-t-on appris vendredi auprès du procureur de la République de Montpellier Christophe Barret. Il était âgé de 49 ans.
La victime a été identifiée comme étant un Sétois de 49 ans, un agent hospitalier qui avait disparu depuis le 23 juin, après un rendez-vous à proximité d'un cimetière, non loin du lieu de la découverte du cadavre, a indiqué la même source.
Une information judiciaire avait alors été ouverte pour "disparition inquiétante". Mais, en raison des premiers éléments de l'enquête, elle avait été requalifiée en "séquestration", a précisé le magistrat.
C'est dans le cadre de cette procédure que le corps de cet homme a été retrouvé jeudi dans cette galerie désaffectée par les enquêteurs du SRPJ de Montpellier.
Auparavant, non loin du cimetière, les enquêteurs avaient retrouvé son scooter, dans lequel se trouvait son blouson ainsi que son téléphone, a indiqué une source proche de l'enquête.
Une balle dans la tête et une dans l'épaule
L'autopsie, pratiquée vendredi, a permis de déterminer que la victime avait reçu deux balles de fusil de chasse, une dans la tête et une autre dans une épaule, a précisé M. Barret.
L'examen médico-légal n'a pas permis de dater avec exactitude la mort qui remonte "à plusieurs semaines", mais il a en revanche permis de démontrer que la victime avait eu les membres supérieurs entravés, a ajouté le magistrat.
L'enquête s'orienterait vers la thèse de la vengeance familiale
La semaine passée, dans le cadre de l'enquête pour "séquestration", un homme et une femme, considérés comme étant les deux dernières personnes à avoir vu la victime vivante, avaient été placés plusieurs heures en garde à vue avant d'être relâchés faute d'éléments, a souligné le procureur.
Selon une source proche du dossier, ce meurtre pourrait relancer une autre affaire concernant la mort d'une femme en 2009.
Interrogé sur cette hypothèse, le procureur a refusé tout commentaire.
M. Barret a annoncé avoir délivré deux réquisitoires supplétifs au magistrat instructeur, le premier pour "séquestration suivie de mort" et le second pour "assassinat".