Un Gardois de 20 ans comparaît au tribunal après l'accident de voiture qui a coûté la vie à un bébé de 7 mois samedi à Pérols. Le conducteur roulait après avoir consommé du cannabis.
Le cannabis est responsable de plus de 200 morts par an sur les routes de France.
- Le cannabis coûterait chaque année la vie à environ 230 personnes, selon une grande étude épidémiologique de 2005 (étude SAM pour Stupéfiants et accidents mortels de la circulation routière).
- Le risque d'accident mortel est multiplié par 1,8 sous l'emprise de drogue, par 8,5 sous l'emprise d'alcool. Mais quand les deux produits sont combinés, le risque est multiplié par entre 14 et 15."Or, 40% des conducteurs contrôlés positifs au cannabis le sont également à l'alcool", relève la Prévention routière.
- Quelque 2,5 % des accidents mortels sur la route sont attribuables au cannabis (28,6 % à l'alcool), selon l'étude SAM qui reste l'étude de référence et n'a pas fait l'objet d'une actualisation à ce jour.
- .La réalité est peut-être plus grave : selon le bilan annuel de la sécurité routière, la présence de cannabis a été trouvée dans l'organisme d'au moins un conducteur dans 12,5% des accidents mortels en 2011, que l'accident lui soit imputable ou pas. Ce chiffre a augmenté depuis que la Sécurité routière tente d'étudier ce phénomène en 2008 (11,1%). Toutefois, ces données restent non représentatives car "la présence de drogue dans les accidents n'est renseignée que dans deux cas sur 10", met en garde la sécurité routière..A l'instar de l'alcool, les jeunes conducteurs (18-24 ans) sont les premiers concernés, avec une moitié des décès.
- Après l'enquête SAM, les parlementaires avaient fait de la conduite sous l'emprise de la drogue un délit passible de deux ans d'emprisonnement et de 4.500 euros d'amende, en plus d'un retrait de six points. Cette peine peut être portée à trois ans d'emprisonnement et 9.000 euros d'amende si cette infraction est couplée avec l'alcoolémie. Le tribunal peut suspendre le permis de conduire pour trois ans, voire l'annuler. En cas de blessures pour un tiers, la peine passe à cinq ans et 75.000 euros d'amende.