Carole Delga a été élue présidente de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées dès le premier tour de scrutin avec 89 voix sur les 129 votes exprimés.
C'est à nous de montrer que l'union fait la force.
Ce sont le premiers mots de la nouvelle présidente de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, la socialiste Carole Delga élue dès le premier tour de scrutin de la nouvelle grande région.
Carole Delga a obtenu 89 voix, l'autre candidate France Jamet FN a recueilli 40 voix enfin 29 bulletins blancs et nuls ont été décomptés sur les 129 votes exprimés. L'assemblée régionale compte 158 conseillers régionaux.
Carole Delga a rassemblé les voix de la gauche excepté les 4 voix du Front de gauche.
France Jamet a obtenu l'ensemble des voix des 40 conseillers FN.
La droite ne présentait pas de candidat.
La nouvelle présidente a annoncé l'organisation d'une consultation des habitants de la région d'ici juillet pour déterminer le nom de la nouvelle région. Elle a lancé un hommage à ses prédécesseurs : Martin Malvy en Midi-Pyrénées, Christian Bourquin et Georges Frêche présidents disparus de la région Languedoc-RousillonJe vais lancer une grande consultation populaire pour déterminer le nom de leur région a déclaré Carole Delga
Carole Delga, députée de Haute-Garonne est ainsi devenue, à 44 ans, la plus jeune présidente de région de France à la tête de la gauche rassemblée.Carole Delga poursuit 17 ans de règne de la gauche en Midi-Pyrénées et 11 en Languedoc-Roussillon.
Elle avait été élue avec 44,81% le 13 décembre, devant la tête de liste FN Louis Aliot (33,87%), et le candidat LR-UDI Dominique Reynié, 21,32%, qui s'était maintenu au deuxième tour suivant ainsi la consigne de son parti Les Républicains.
Louis Aliot, qui avait choisi de figurer en 5e position sur la liste départementale des Pyrénées-Orientales, n'a pas été élu lors du scrutin de décembre. Selon ses détracteurs, il s'était sciemment placé dans une position où il n'aurait été élu que si le Front national emportait la région, afin de ne devoir céder son poste de député européen ou de conseiller municipal de Perpignan, conformément à la législation sur le cumul des mandats, que s'il devenait président de la région et non simple conseiller.
Appelé à prononcer le discours d'ouverture, en vertu de sa situation de doyen de l'assemblée, le conseiller régional FN Gérard Maurin s'est demandé "comment cette région serait gérée, avec une majorité (de gauche, ndlr) minoritaire en suffrages".
"La liberté d'expression et le pluralisme d'opinion seront-ils respectés?", s'est-il demandé, dénonçant une gauche "unie aux forceps après maintes combines politiques". L'élu de Lodève (Hérault) a appelé à lutter contre "le clientélisme et le gaspillage de l'argent public" sous les huées de l'assemblée.
Faute de place dans un hémicycle devenu trop petit pour le nombre accru de conseillers, passés de 94 à 158, nombre d'élus ont dû s'installer sur des strapontins normalement réservés aux employés du Conseil.
Les prochaines séances devraient être organisées à Montpellier au parc des expositions.