La vingtaine de détenus de la prison de Béziers, dans l'Hérault, ne fait pas l'objet d'une fiche S mais "d'un suivi attentif", a réagi samedi le ministère de la Justice après les propos d'un syndicat pénitentiaire.
"Un certain nombre de détenus font l'objet d'un suivi attentif pour les risques qu'ils présentent en termes de prosélytisme, mais surtout parce qu'ils pourraient rentrer dans un processus de radicalisation", a indiqué le ministère de la Justice qui réfute la catégorisation de fiche S.
Une vingtaine de détenus considérés comme radicalisés
Un représentant du bureau local du syndicat Ufap-Unsa du centre pénitentiaire de Béziers s'était inquiété vendredi de la présence d'une vingtaine de détenus considérés comme radicalisés.
"Nous comptons une vingtaine de détenus en fiche S dans notre établissement, et surtout deux meneurs qui sont radicalisés. Et cela, c'est sans compter les convertis !", a assuré Fabrice Caujolle du bureau local du syndicat Ufap-Unsa.
"Il est possible de stopper la contagion si l'administration pénitentiaire veut bien s'en donner les moyens", a estimé Fabrice Caujolle, qui réclame le transfert de deux d'entre eux par sécurité.
Un détenu placé à l'isolement
La question de deux détenus repérés est traitée par la direction de l'établissement qui a décidé de mesures particulières à leur encontre, notamment l'un a été placé à l'isolement en début de semaine", a réagi le ministère de la Justice.
La radicalisation "pas punissable"
Selon le ministère, "les personnels de l'établissement n'ont pas de signalement inquiétant au cours des dernières semaines". "La radicalisation n'est pas punissable par la loi. Tant que l'on en est à une application très stricte de la religion, rien n'est répréhensible", avait précisé le procureur de la République à Béziers, Yvon Calvet. "Cela devient une infraction quand il y a apologie de terrorisme", avait-il souligné."