Sous un ciel obstinément gris ou même sous la pluie, les toros gris de Victorino Martín ont donné peu de jeu, mais posé d'insurmontables problèmes à Sébastien Castella.
Ce n'est pas faire injure à la prestigieuse ganadería Victorino Martín (indicutablement la meilleure et la plus régulière depuis des années) que d'observer le saisissant contraste entre les vidéos publicitaires fomentées par Victorino-junior, pleines d'élan lyriques et de promesses solennelles, et les piteux combats des toros présentés à Vista Alegre le 17 février, à Olivenza le 4 mars et à Castellón ce 10 mars.
Pas sûr que Victorino-senior, décédé en octobre dernier, ait été bien fier de ces spectacles!
À Castellón, la corrida, retardée par les travaux de remise en état de la piste après l'orage et par l'hommage au défunt (opportunémént programmé avant le paseo), a été marquée par la débâcle de Sébastien Castella incapable d'achever son premier adversaire avec le descabello et par l'oreille coupée par Varea. Il est possible que cette récompense doive autant aux nombreux partisans du torero (originaire de Castellón) qu'aux méritoires naturelles dessinées face au toro le plus acceptable du lot.
Castellón, samedi 10 mars 2018, cinquième spectacle (et troisième corrida) de la feria de la Magdalena.
Toros de Victorino Martín. Le premier faible, le second chétif, le troisième donnant du jeu (surtout sur la corne gauche), le quatrième invalide, le cinquième pénible (c'est le seul à être piqué deux fois), le sixième fuyard
El Fandi, silence et silence
Castella, bronca (trois avis, toro rentré vivant au corral) et silence (un avis)
Varea, une oreille et applaudissements.
Entrée : plein.