L'association de défense de la nature FIEP Groupe ours Pyrénées réagit après l'attaque d'un chasseur par une ourse, samedi à Seix en Ariège. Elle estime que ce type d'accident est fréquent avec des sangliers et qu'il est nécessaire de modifier certaines pratiques de chasse, afin de réduire le risque
"Cet accident inédit avec un ours, dans les Pyrénées, est malheureusement assez fréquent avec des sangliers", écrit ce lundi dans un communiqué l'association de défense de la nature FIEP-Groupe ours Pyrénées.
Elle précise que depuis ces deux derniers mois en France, quatre accidents du même type se sont produits, avec des chasseurs blessés par un sanglier et évacués par hélicoptère.
"L'ours brun n'attaque pas délibérément l'être humain"
L'association FIEP pointe du doigt lors de la chasse les traques organisées en battue, "mode de chasse qui est conçu pour acculer le gibier". Elle précise que l'animal peut devenir agressif uniquement s'il se sent menacé ou surpris, craignant de ne pouvoir s'échapper. Elle propose de modifier les postes de chasse en battue afin de laisser une échappatoire possible à l'ours "sans qu'il bute sur un chasseur".
La femelle Sorita et ses trois oursons ont été repérés actuellement dans les Pyrénées-Atlantiques. Nous discutons avec les chasseurs notamment sur la façon de placer les postes de chasse, pour laisser une échappatoire à l'animal, en décalant ces postes de quelques mètres.
"Aider les deux oursons à survivre"
Gérard Caussimont estime que cette modification des pratiques de chasse est indispensable pour éviter "qu'avec davantage d'ours à l'avenir, cela puisse se reproduire." FIEP-Groupe ours Pyrénées rappelle que c'est le 4ème ours tué depuis avril 2020 de la main de l'homme et qu'il est désormais nécessaire d'aider les deux oursons à survivre grâce au travail des agents de l'OFB (Office français de la biodiversité).