Christian Bourquin "finance" l'UMP avec un don de 150 euros

Christian Bourquin, président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, a annoncé lundi avoir envoyé un chèque de 150 euros à l'UMP pour l'aider à rembourser avant l'échéance, les 11 millions d'euros que doit le parti après l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.

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Dans un courrier adressé au président de l'UMP Jean-François Copé, Christian Bourquin, président socialiste du Languedoc-Roussillon, dit vouloir aider le parti de droite à sortir d'une "situation financière désastreuse".
Il invoque la défense du pluralisme démocratique à l'appui de son geste. En vue des municipales de mars, il ajoute espérer en retour que M. Copé et l'UMP feront montre "d'esprit républicain" dans une région où le Front national enregistre certains de ses meilleurs scores.


"Je sais que dans les mois qui viennent s'ouvrent des périodes électorales de la première importance pour notre pays et nos concitoyens (...) Pour que ce débat ait lieu, la famille politique que vous représentez doit pouvoir compter sur un parti financièrement en ordre. Telle est la raison de mon geste", écrit M. Bourquin dans son courrier transmis à l'AFP.

Le président de Languedoc-Roussillon ne se prive pas, au passage, d'égratigner la gestion du parti adverse. "D'autres méthodes de gestion auraient pu aisément, j'en suis persuadé, éviter une telle situation", affirme-t-il.

Un geste de communicant et surtout un "pré-appel" au front républicain pour les Municipales

A l'approche des municipales et devant l'éventualité d'accords locaux UMP/FN, Christian Bourquin dit "compter sur votre esprit républicain autant que vous pouvez aujourd'hui compter sur le mien". Il invite l'UMP et son patron à ne pas franchir "certaines limites républicaines".

Jean-François Copé a lancé le 4 juillet une grande souscription nationale après la confirmation par le Conseil constitutionnel du rejet des comptes de la campagne présidentielle 2012 de M. Sarkozy.
Vendredi, M. Copé a lancé un dernier appel aux dons, les fonds recueillis s'élevant alors à 7 millions d'euros sur les 11 que le parti doit rembourser avant la fin du mois. Cette somme correspond à la dotation publique dont il est désormais privé.
Christian Bourquin, également sénateur, a pris la présidence de la région Languedoc-Roussillon fin 2010 selon les dernières volontés de son prédécesseur Georges Frêche, l'un de ses parrains en politique mort en octobre de cette année là.

Réaction d'Harlem Désir :

Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, a regretté mardi que le sénateur socialiste Christian Bourquin ait versé 150 euros à l'UMP, estimant qu'il "aurait pu garder son chèque pour financer ses oeuvres dans sa région".
"Le pluralisme politique, il est nécessaire, mais je crois que quand on voit que M. Copé va à Brazzaville dans un grand mélange de +politique business+ (...) M. Bourquin aurait pu garder son chèque pour financer ses oeuvres dans sa région", a-t-il réagi sur BFMTV/RMC.
Pour M. Désir, il s'agit certes de "la démarche d'un démocrate sincère", mais "il faut d'abord aider son camp", d'autant que "de l'autre côté, on est dans un mélange d'intérêts publics et d'intérêts purement privés qui est choquant".
Jean François Copé "a d'autres préoccupations que les finances de l'UMP, il a d'abord pour préoccupation ses propres finances", a-t-il insisté dans une allusion à la conférence rémunérée qu'a donnée la semaine dernière au Congo le député-maire de Meaux.
"Il est censé être au service de l'intérêt général de notre pays en tant qu'élu de la République, il n'est pas un ancien élu qui aurait maintenant des activités privées", a poursuivi le numéro un du PS, écartant toute comparaison avec les conférences tarifées des ex-Premiers ministres socialistes Michel Rocard et Lionel Jospin.
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