Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, a regretté, mardi, que le sénateur, divers gauche, Christian Bourquin ait versé 150 euros à l'UMP, estimant qu'il "aurait pu garder son chèque pour financer ses oeuvres dans sa région".
"Le pluralisme politique, il est nécessaire, mais je crois que quand on voit que M. Copé va à Brazzaville dans un grand mélange de +politique business+ (...) M. Bourquin aurait pu garder son chèque pour financer ses oeuvres dans sa région" a-t-il réagi sur BFMTV/RMC.
##fr3r_https_disabled##
Christian Bourquin, sénateur divers gauche et président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, a fait un don de 150 euros à l'UMP pour l'aider à rembourser avant l'échéance les 11 millions d'euros que doit le parti après l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.
Dans un courrier adressé à son patron Jean-François Copé, il dit vouloir aider ce parti à sortir d'une "situation financière désastreuse" et invoque la défense du pluralisme démocratique.
Pour M. Désir, il s'agit certes de "la démarche d'un démocrate sincère", mais "il faut d'abord aider son camp", d'autant que "de l'autre côté, on est dans un mélange d'intérêts publics et d'intérêts purement privés qui est choquant".
Jean François Copé "a d'autres préoccupations que les finances de l'UMP, il a d'abord pour préoccupation ses propres finances", a-t-il insisté dans une allusion à la conférence rémunérée qu'a donnée la semaine dernière au Congo le député-maire de Meaux.
"Il est censé être au service de l'intérêt général de notre pays en tant qu'élu de la République, il n'est pas un ancien élu qui aurait maintenant des activités privées", a poursuivi le numéro un du PS, écartant toute comparaison avec les conférences tarifées des ex-Premiers ministres socialistes Michel Rocard et Lionel Jospin.
M. Copé "avait d'ailleurs dit qu'il cessait d'être avocat d'affaires, je constate qu'il continue à faire des affaires (...) sans être très regardant semble-t-il sur l'endroit où il se rend", a encore asséné Harlem Désir.
"Je comprends mieux pourquoi M. Copé a voté contre" le projet de loi sur la transparence, qui doit encore être adopté en dernière lecture à l'Assemblée nationale. En effet, a-t-il dit, ce texte "va obliger à la publication des intérêts financiers, donc
à la publication intégrale de ses revenus annexes".