Selon les résultats fournis par le ministère de l'Intérieur, 56% des maires qui ont participé à la consultation ont voté pour un maintien. Un vote est prévu mardi à l'Assemblée et mercredi au Sénat pour entériner la décision. Jean Castex proposerait de décaler le scrutin régional d'une semaine.
Plus de la moitié des maires se sont déclarés favorables au maintien en juin des élections régionales et départementales, parmi ceux qui ont répondu à la consultation du gouvernement, a indiqué lundi le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Les maires avaient reçu vendredi un mail des préfets les invitant à répondre d'ici à lundi midi par "oui" ou par "non" à la question de savoir si les conditions préconisées par le Comité scientifique leur semblaient réunies pour tenir les deux scrutins les 13 et 20 juin.
Au total, 69% des maires ont répondu à la consultation : une "participation importante", selon le ministère. Dans le détail, 13 513 maires (56%) ont répondu "oui" et 9 812 (40%) "non", tandis que 932 (4%) n'ont pas répondu à la question posée.
En Occitanie
En Région Occitanie, les 13 départements se sont massivement prononcés "pour " le maintien de élections. Avec un plébsicite pour le Tarn-et-Garonne à 79 %, la Haute-Garonne à 76 % et les Pyrénées-Orientales avec 73 % et l'Aude à 67 % de maires pour le maintien des élections.
Le Lot cumule 66 % de "oui", le Gers 63 %, l'Ariège 67 % et l'Aveyron et 65 % , le Tarn 65 % et les Hautes -Pyrénées 59 % .
Plus mitigés, le Gard est favorable à des élections maintenues à 63 % , l'Hérault à 51 % et la Lozère à seulement à 48 %.
Voici la carte intercative des résultats, département par département.
Dans une tribune publiée dans le Figaro le 21 mars, dix présidents de région, dont Carole Delga (PS) pour l'Occitanie, déclarent leur opposition au report des élections régionales envisagé par le gouvernement en raison de la crise du Covid.
Date du scrutin
Le Premier ministre Jean Castex va proposer mardi au parlement que les élections régionales et départementales aient bien lieu au mois de juin, "peut-être en décalant" le deuxième tour au 27 juin, selon le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a indiqué mardi matin que Jean Castex allait proposer que les élections aient bien lieu au mois de juin, "peut-être en décalant" le deuxième tour au 27 juin, "pour gagner du temps de vaccination, permettre aux campagnes de se faire" et "que ceux qui briguent la succession des
sortants puissent se faire connaître, dialoguer avec les Français".
De nombreux maires se montrent d'ores et déjà satisfaits, comme celui de Tournefeuille, Dominique Fouchier également conseiller départemental de Haute Garonne.
Le contexte sanitaire sera différent de l'an passé lorsque nous avons organisé le second tour des élections municipales. La vaccination aura un peu avancée. Des élections partielles se sont tenues en France, en Europe également. L'ensemble de ces sujets ont amené l' Association des Maires de France, l'association des Départements, l'association des Régions à penser qu'il était possible de tenir ces élections au mois de juin.
Dans ce cas de figure, le premier tour aurait lieu le 20 juin. Le fait que le scrutin ait lieu comme prévu en juin signifierait qu'il n'y ait pas besoin de nouvelle loi de report.
De son côté, le Conseil scientifique avait estimé dans un avis rendu fin mars que la décision revenait au politique. Il recommandait toutefois un protocole sanitaire particulier en cas de maintien, notamment «de solliciter des personnes vaccinées», «c'est-à-dire des personnes plus âgées», pour tenir les bureaux.