Contrôles aux frontières et isolement : des mesures pour empêcher les Français de skier en Espagne et en Andorre

Le Premier ministre, Jean Castex, annonce mercredi 2 décembre, des mesures restrictives pour empêcher les Français d'aller skier en Espagne et en Andorre. Carole Delga, la présidente de la région Occitanie fulmine et dit "vouloir ramener le président Macron à la raison".

Pas question pour les Français et ceux d'Occitanie d'aller skier en Espagne et en Andorre pendant les vacances de Noël. Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, a indiqué ce mardi 1er décembre sa volonté d'appliquer des mesures restrictives et dissuasives pour empêcher les Français d'aller skier à l'étranger durant les fêtes de fin d'année. Le Premier ministre Jean Castex a précisé mercredi matin, sur l'antenne de BFM TV, ces dispositifs restrictifs : contrôle aux frontières et isolement de 7 jours pour les personnes partis skier à l'étranger.
 


Cette annonce est une façon de montrer aux professionnels français du secteur de la montagne que le gouvernement ne va pas les lâcher et ne va pas laisser la Suisse et l'Espagne récupérer leur clientèle. Pour rappel, les remontées mécaniques doivent rester fermées en France "au moins jusqu'aux fêtes" selon le gouvernement. Dans le même temps, l'Espagne et l'Andorre ne se privent pas d'afficher des photos de leurs pistes immaculées pour attirer les touristes. 
 
Quelques heures plus tôt, le président de la République avait préparé le terrain : "S’il y a des pays hors Union européenne qui maintiennent leurs stations ouvertes, alors nous aurons des mesures de contrôle pour dissuader nos concitoyens d’aller dans des zones où on considère qu’il y a des risques d’infection et pour ne pas créer une situation de déséquilibre avec des stations en France, en Italie ou en Allemagne qui seraient amenées à fermer quand d’autres ouvriraient".

200 millions d’euros de retombées globales

Carole Delga est remontée et rappelle le poids économique que représentent les sports d’hiver dans la région Occitanie. "Rien qu’entre le 15 décembre et le 15 janvier c’est 200 millions d’euros de retombées globales", déclare la présidente de la région Occitanie.
"Je refuse de parler de compensations financières ! On marche sur la tête, on ne va pas consacrer de l’argent public à un secteur alors que la consommation des Français devrait lui bénéficier ! Il faut ouvrir car la consommation se fera, mais en Espagne", insiste la présidente de la région Occitanie.

Une réunion doit se tenir le 11 décembre avec le Premier ministre Jean Castex et les trois présidents de Régions, Renaud Muselier (PACA), Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône Alpes) et Carole Delga (Occitanie) pour trouver des solutions et une ouverture éventuelle.
Le secteur de la montagne emploie environ 20 000 personnes en Occitanie.

A l'étranger, rien n'est encore acté

Du côté de  l'Andorre et de l'Espagne rien n'est encore décidé. Dans la principauté andorrane, la décision doit être prise en fin de semaine mais les stations seront sans doute réservées aux Andorrans et aux Espagnols.

Une réunion est prévu ce mercredi avec le ministre de la santé Espagnol pour décider du cas des Pyrénées espagnoles et de Baqueira (communauté autonome de Catalogne) situé dans le Val d'Aran très proche de la frontière française. 
 
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