Un Héraultais de 54 ans souffrant de problèmes psychiatriques a été condamné mardi à un an de prison avec sursis pour avoir envoyé des lettres de menaces accompagnées de balles à des politiques de droite dont Nicolas Sarkozy.

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Le tribunal correctionnel de Paris a assorti cette condamnation d'une obligation de soins et d'une interdiction de détenir une arme pour la durée maximale prévue, soit cinq ans.

Thierry Jérôme habitant à Hérépian, près de Béziers, avait envoyé près d'une quarantaine de ces courriers, principalement en 2009, à l'ancien chef de l'Etat mais aussi à l'ancien Premier ministre François Fillon, à Rachida Dati, Michèle Alliot-Marie et Christine Albanel alors ministres ou encore au sénateur-maire UMP de Béziers, Raymond Couderc.

Des médias comme France 3 Languedoc-Roussillon, TF1, France 2 ou l'AFP avaient eux aussi été destinataires de tels envois. Provenant de l'Hérault, ceux-ci se réclamaient pour la plupart d'une mystérieuse "cellule 34" et étaient accompagnés d'une balle de 9 mm.

Le tribunal a relaxé pour quatre envois. Mais il a condamné le prévenu à verser un euro de dommages et intérêts à Rachida Dati, Philippe de Villiers, Raymond Couderc et Frédéric Lefèbvre, parties civiles. Ils avaient tous demandé cette somme symbolique, sauf l'ancienne ministre de la Justice, qui avait demandé la somme de 10.000 euros.

A l'audience du 17 décembre, où le prévenu était absent en raison de problèmes de santé, le procureur avait requis deux ans de prison avec sursis.
Un psychiatre qui l'avait examiné lors de sa garde à vue l'avait jugé dangereux pour lui-même et pour autrui et avait conclu à une abolition de son discernement.
Une seconde expertise réalisée deux mois plus tard à la demande du juge d'instruction avait conclu à une altération de son discernement.
Son avocat, Me Mathieu Croizet "regrette" la décision du tribunal, qui n'a pas retenu l'abolition du discernement de son client. "Il fallait qu'il y ait un coupable à tout prix", avec une condamnation "a minima, mais un coupable quand-même", a-t-il dit à l'AFP, sans pouvoir préciser si son client ferait appel.
Il a par ailleurs estimé qu'en ne se constituant pas partie civile, Nicolas Sarkozy avait fait preuve "d'autorité et de sagesse".
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