Coronavirus : instauration d'un couvre-feu à Perpignan dès 20h et à Montpellier et Béziers dès 22h

Face à la difficulté de faire respecter l'interdiction de déplacement à la nuit tombée en pleine pandémie de coronavirus, la préfecture des Pyrénées-Orientales instaure un couvre-feu sur Perpignan dès ce samedi, de 20h à 6h du matin. Même chose à Béziers et Montpellier, tous les soirs à 22h.

C'est une mesure qui reste exceptionnelle en France pour lutter contre la pandémie de coronavirus : un couvre-feu vient d'être instauré ce samedi 21 mars à Montpellier, Béziers, Perpignan, Nîmes, Alès et Bagnols-sur-Cèze. 

La préfecture des Pyrénées-Orientale l'a annoncé ce samedi par un communiqué ; dès aujourd'hui et jusqu'au 1er avril, un couvre-feu sera instauré entre 20 heures et 6 heures du matin à Perpignan.
 

En accord avec le maire de Perpignan, le procureur de la République, et le directeur général de l’ARS, le préfet des Pyrénées-Orientales a décidé, au vu de la situation sanitaire, d’instaurer un couvre-feu sur l’ensemble de la commune de Perpignan. 


La préfecture précise que l'arrêté préfectoral implique "l’obligation impérative pour chacun de rester à son domicile à ces horaires". En conséquence, le centre hospitalier de Perpignan rappelle à ses personnels qu'ils doivent impérativement être munis de leurs attestations pour se déplacer.
 
Pour tous les autres, il sera donc interdit de circuler, par quelque moyen que ce soit, dans la commune une fois l'heure du couvre-feu passé, comme l'explique ci-dessous l'allocution du préfet.
 

"Tout contrevenant s'expose à des poursuites pénales", ajoute la préfecture. Seuls seront tolérés "les déplacements des personnels des services publics et des activités nocturnes indispensables au bon fonctionnement de la vie du quotidien". Et pour les particuliers, "seuls les déplacements liés à des motifs impérieux de santé, d’urgence médicale ou de force majeure" seront autorisés. 
 

Couvre-feu pour tous, sauf personnes indispensables


À Béziers, un arrêté pris par le maire, Robert Ménard, et validé par la préfecture de l'Hérault, prend effet à 22 heures ce samedi 21 mars.
   
Jusqu'au 31 mars, de 22 heures à 5 heures du matin, tous les déplacements et attroupements sont donc interdits pour tout le monde, sauf dérogations, comme le précise la municipalité :
 

Cette interdiction de déplacement ne s’applique cependant pas aux personnes qui remplissent une mission de service public (notamment police, pompiers, secours), aux personnes transportées par les services de secours, ni au personnel médical, social, ou effectuant des visites à domicile de personnes fragiles. Sont aussi exemptés les chauffeurs de taxis munis d’une carte professionnelle et tous ceux qui, sur présentation d’un justificatif professionnel, doivent se déplacer entre leur domicile et le lieu d’exercice de leur activité professionnelle, lorsque ces déplacements sont indispensables.

 

L'arrêté instaurant un couvre-feu à Béziers pour lutter contre le coronavirus


Une décision similaire a été prise également à Montpellier. À partir de ce samedi 21 mars et jusqu'à la fin de la période de confinement, il est interdit de sortir entre 22 heures et 5 heures, a annoncé Philippe Saurel dans un tweet samedi.


La Ville de Montpellier ordonne par ailleurs la fermeture de tous les marchés alimentaires dès ce dimanche 22 mars et réserve les transports publics aux seules personnes autorisées.
 

 

Dans le Gard, le préfet vient d'instaurer un couvre-feu pour trois villes, Nîmes, Alès et Bagnols-sur-Cèze. Dès ce soir tout déplacement sur le territoire dce ces communes entre 22h et 5h. 



Présence policière accrue


Pour la ville de Béziers, il s'agit avant tout d'un rappel à tous les "récalcitrants". La principale conséquence de ce couvre-feu sera une présence policière accrue en soirée à Béziers et une nouvelle amende venant s'ajouter à celles déjà prévues en cas de non-respect du confinement. La sous-préfecture de l'Hérault n'est pas la première à instaurer cette mesure. Hier, plusieurs villes de la Côte d'Azur ont ouvert le bal.

Si la mairie en est arrivée là, c'est qu'elle avoue s'être trouvée "un peu démunie, malgré les contrôles réguliers", constatant qu'il devenait "très compliqué" de faire respecter le confinement dans certaines zones :
 

Dans de nombreux quartiers, dont le centre-ville, les gens n'en ont clairement rien à faire. Il y a encore des attroupements dans certaines rues et sur certaines places, en particulier le soir.


Couvre-feu reconductible


Or, ces personnes contribuent à la propagation du coronavirus et à l'allongement de la durée du confinement. L'arrêté est reconductible en cas de besoin. En 2014, dans un tout autre contexte, Robert Ménard avait créé la polémique en instaurant un premier couvre-feu visant uniquement les mineurs. Un texte invalidé alors par le Conseil d'Etat.


 
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