Le gouvernement espagnol vient de décréter un nouvel état d’alerte sanitaire jusqu’au 9 mai 2021 sur l'ensemble du territoire. Durement frappée par la pandémie, l’Espagne oblige les voyageurs en provenance de 65 pays "à risque" de fournir un test PCR négatif de moins de 72 heures.
L’Espagne est l’un des pays européens les plus marqués par l’épidémie de coronavirus. Selon le ministère espagnol de la santé, au cours des 14 derniers jours, le taux d’incidence a atteint 796 cas pour 100 000 personnes. Un record, une situation qui ne va pas arranger les finances du pays et notamment le tourisme, totalement sinistré depuis le début de la pandémie, avec 77% de touristes en moins enregistrés en 2020.
Nouvel état d’alerte sanitaire : des vacances d'été compromises ?
L’horizon semble bien sombre, le pays vient de décréter un nouvel état d’alerte sanitaire jusqu’au 9 mai 2021 sur l'ensemble du territoire national, excepté pour les Canaries. Durement frappée par la pandémie, l’Espagne oblige les voyageurs en provenance de 65 pays "à risque", de fournir un test PCR négatif de moins de 72 heures lors de leur arrivée sur le territoire.
Difficile alors pour les Français et plus particulièrement pour les habitants de l’Occitanie d’envisager de passer ses vacances d’été sous le soleil ibérique, autant bâtir pour le moment des châteaux en Espagne. Selon l’Institut national de statistique (INE), les Français ont représenté le contingent le plus important avec 3,8 millions de visiteurs, soit une chute de 69% par rapport à 2019.
Atteindre 70% de vaccinés avant la fin de l’été
C’est dans tous les cas une possibilité. Le 22 janvier dernier, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez a donné un discours très ferme : "seule la vaccination massive ouvrira le chemin à la normalité que nous désirons tous". Avec comme objectif fixé, celui "d’atteindre les 70% de vaccinés avant la fin de l’été, ce qui permettra à l’Espagne d’être progressivement mieux préparée à recevoir des touristes internationaux", a précisé le premier ministre espagnol.
Vivimos momentos difíciles, especialmente para el sector turístico. Saldremos adelante. Trabajamos bajo 3 premisas: proteger a nuestras empresas, avanzar en la recuperación y transformar el sector tras la pandemia. El turismo es uno de los ámbitos más resilientes.#RestartTourism pic.twitter.com/iNsR5h6lqO
— Pedro Sánchez (@sanchezcastejon) January 19, 2021
Un coup dur pour l’économie espagnole, deuxième destination mondiale la plus prisée après la France. Depuis le début de la pandémie, le pays a accueilli 19 millions de touristes étrangers en 2020, soit 77% de moins qu’en 2019. Le chômage y a fortement progressé notamment dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie avec plus d’un demi-million de chômeurs supplémentaires et 750 000 personnes au chômage partiel.
S'informer régulièrement
Pour tout savoir sur la règlementation des déplacements de la France et l’Espagne, il faut consulter le site du ministère de l’Europe et des affaires étrangères.
"Voyages vers l’Espagne : Il est indispensable de respecter strictement les restrictions de déplacement édictées par la communauté autonome de séjour et, dans le cas d’un voyage pour rejoindre sa résidence habituelle, de pouvoir présenter un justificatif de domicile. En effet, à l’exception de Madrid et de l’Estrémadure, des Baléares et des Canaries (îles de Tenerife, Fuerteventura, La Gomera, La Palma et El Hierro), dont le périmètre n’est pas fermé pour le moment, il n’est pas possible de rejoindre sa résidence secondaire".
Vous pouvez également consulté la carte Google Maps de l'Espagne qui vous affiche les dernières données sur la situation sanitaire du pays.
L’ensemble du territoire espagnol est soumis aux règles de la "nouvelle normalité" :
le port du masque obligatoire pour toute personne de plus de 6 ans, dans les transports publics, ainsi que dans les espaces publics ou dans les lieux recevant du public, y compris les hôtels, les commerces et les plages, lorsqu’une distance d’un mètre cinquante ne peut être respectée entre deux personnes ;
le port du masque obligatoire dans les véhicules, si les passagers ne résident pas dans le même foyer ;
le respect des gestes barrières ;
la tenue de registres de passagers par les opérateurs de transports, conservés pendant quatre semaines.