Les représentants de la communauté juive de Toulouse et de la région ont choisi ce jeudi 26 octobre, jour de plaidoirie de leur avocat, pour se rendre symboliquement dans la salle d’audience de la cour d’assises spéciale.
“C’est une présence symbolique, explique Franck Touboul, le président du conseil représentatif des institutions juives (CRIF) de Toulouse et Midi-Pyrénées. En soutien à nos avocats qui plaident ce jeudi mais aussi pour remercier toutes les parties civiles et les témoins qui depuis le début du procès ont fait l’effort de venir pour que justice passe”.Franck Touboul est à la tête du délégation de la communauté juive de Toulouse arrivée tôt ce jeudi matin au Palais de Justice de Paris. A ses côtés, Nicole Yardeni, qui présidait le CRIF Toulouse-Midi-Pyrénées en 2012 au moment des faits mais aussi le rabbin Yossef Matusof, directeur de l’école primaire et maternelle Gan Rachi dont les trois enfants tués devant l’école Orh Torah dépendaient ou encore Marc Friedman, président de l’association des parents d’élèves d’Or Torah.
Ce jeudi s’ouvrent les plaidoiries des parties civiles, qui marquent l’entrée dans la dernière ligne droite du procès. Ne resteront plus, après, que le réquisitoire de l’avocate générale (lundi 30 octobre), les plaidoiries de la défense (mardi 31), le dernier mot des accusés et le verdict attendu jeudi 2 novembre.
C'est le Toulousain Maître Simon Cohen qui plaide pour les intérêts des victimes et familles de l'école juive de Toulouse et de la communauté juive.
“Ce qui m’intéresse autour de ce procès, nous a confié Nicole Yardeni, c’est le chemin parcouru et notre compréhension en France de ce qui nous arrive. En 2012, il y avait une absence de compréhension du salafisme. La justice et la France ont parcouru du chemin depuis”.
“Notre présence ici, conclut Franck Touboul, alors que nous ne sommes pas venus depuis le début du procès, c’est aussi pour dire que nous aurions souhaité que ce procès se tienne à Toulouse. Malheureusement également, la nouvelle loi ne prévoit pas de décentralisation en région de parquets antiterroristes. Si cela avait été le cas en 2012, nous aurions sans doute éviter ces événements”.