Alexandre Pissas, élu du canton de Bagnols-sur-Cèze, récemment exclu du PS, est très courtisé par la gauche mais aussi par la droite gardoise. Le président du Service d'incendie et de secours du Gard aurait même la clef de l'élection de jeudi au poste de président du conseil départemental.
Le Gard que l'on croyait acquis à la gauche à l'issue des élections de dimanche aura-t-il, jeudi midi, un président avec une majorité de droite ?
La question se pose après les rumeurs et les communiqués de ce mercredi.
Alexandre Pissas, maire de Tresques, était socialiste jusqu'à il y a un mois. Mais son maintien comme candidat sur le canton de Bagnols-sur-Cèze, face à un binôme officiel PS a conduit le parti à l'exclure.
Au premier tour, le binôme PS obtient 18.24% et n'est pas qualifié pour le second tour, contrairement au binôme dissident Pissas qui avec 20.24% se retrouve élu au second tour, face au FN.
Aujourd'hui, l'ancien PS fait monter les enchères. Car sa voix et celle de sa colistière pour le vote à la présidence du conseil départemental du Gard, jeudi matin, peut faire ou défaire la majorité.
La gauche a 20 élus, la droite 20 élus et il y a 4 élus FN et les 2 voix du binôme Pissas.
Alexandre Pissas, fort de son étiquette divers gauche, selon la préfecture, aurait même participé au vote interne pour la désignation de Denis Bouad, comme candidat de la gauche au fauteuil de président. Il se serait assuré au passage d'un poste de 2e vice-président du conseil départemental, du renouvellement de son poste de président du SDIS du Gard.
Mais depuis mardi, il serait en contact avec la droite, qui pour ravir le département à la gauche, serait d'accord pour lui offrir la présidence du Gard. Laurent Burgoa UMP serait alors premier vice-président avec la délégation générale.
Voyant le département du Gard lui échapper, la gauche aurait surenchéri, proposant au frondeur Pissas, un poste de 1er vice-président de l'assemblée départementale, son mandat de président du SDIS 30 mais également la présidence d'Habitat du Gard et une représentation au conseil d'administration du CHU de Nîmes.
Alexandre Pissas n'aurait à 19h, mercredi, finalisé aucun accord, ni avec la gauche, ni avec la droite.
Autre inconnue, la position des 4 élus FN
Contacté par francetv info, le secrétaire départemental du FN du Gard, Yoann Gillet, se refuse à tout commentaire, indiquant seulement que l'attitude à observer lors du vote de jeudi sera prise mercredi soir, lors d'une réunion de la fédération du Gard à laquelle participeront les quatre élus concernés. L'un d'eux confirme que rien n'est encore décidé : "Les signaux que nous envoient nos électeurs vont dans le sens d'un travail en commun avec la droite", explique-t-il, tout en précisant qu'une "alliance" à proprement parler n'est pas à l'ordre du jour.
Verdict jeudi matin, lors du vote au conseil départemental.
Suivez en direct, l'élection du président du conseil départemental du Gard, jeudi, à partir de 9h30
La composition du conseil départemental du Gard