Gueule de bois pour la droite à Sète : le binôme UMP/UDI, soutenu par le maire de la ville, a raté l'accès au second tour à 40 voix près. Du coup, c'est un duel FN/Front de Gauche qui aura lieu dimanche prochain. Du jamais vu dans l'île singulière.
Le duo UMP-UDI ne peut se maintenir dans le canton de Sète : la claque est sévère pour le jeune Romain Ferrara. Pour le second tour, le poulain du maire de Sète va suivre le mot d'ordre de son parti : la stratégie du "ni FN ni PS", décrété par le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy. A Sète, ce sera donc ni FN, ni Liberti.
Le 22 mars, le binôme du Front national qui est arrivé en tête avec plus de mille voix d'avance sur celui du Front de gauche. François Liberti, vieux routier de la vie politique sétoise, compte sur un grand rassemblement républicain pour l'emporter dimanche.
Du coté du Front national, l'appel est aussi au rassemblement : celui des abstentionnistes, pour le coup. Un scrutin inédit pour un canton unique qui réunit le centre ville et l'ile de Thau, objet d'un duel entre deux binômes, situés aux antipodes de l'échiquier politique.
Candidats intervenant dans le reportage
Romain Ferrara - Candidat UMP
François Liberti - Candidat PCF/ Front de Gauche
Myriam Roques - candidate FN
Les candidats du canton de Sète pour le second tour
Gaëtan LIGUORI et Myriam ROQUES - Front National
Véronique CALUEBA-RIZZOLO et François LIBERTI - Front de Gauche
Le maire de Sète a mal à sa ville
François Commeinhes a réagi par communiqué de presse à la déroute de son parti aux départementales :Selon le maire de Sète, "les électeurs ont exprimé leur mécontentement face à la politique du gouvernement. Celui-ci a réussi l’exploit de briser la croissance en étranglant les collectivités sans pour autant parvenir ni à réduire les déficits ni à faire reculer le chômage dont souffre notre pays. Dans notre département et dans notre ville de Sète, l'expression de ce mécontentement a bénéficié aux partis démagogiques qui n’offrent aucune alternative ou proposition crédible."
Il "déplore qu'une majorité des votants ait fait le choix des deux extrêmes, car l’une bénéficie d’un mouvement national sans même avoir fait campagne, et l’autre dont la notoriété due à des décennies passées en politique masque tout le mal fait à notre ville à travers ces multiples mandats, sur fond de démagogie et d’opposition systématique. (..) Aujourd’hui une chose est sûre c’est que j’ai mal à ma ville. Je suis profondément attristé par le choix qui s’offre aux Sétois. Chaque citoyen votera dimanche prochain en son âme et conscience, je n’aurai pas la prétention de donner quelque consigne de vote que ce soit."