Disparition d'un kitesurfeur : des moyens coûteux mobilisés pour rien

Comme pour chaque événement de ce genre, la question se pose du coût des secours engagés. Sauveteurs, gendarmes, patrouilles, moyens terrestres, bateaux, avions ou encore hélicoptères, la facture est toujours salée. Alors combien ça coûte et comment éviter ces dysfonctionnements ?

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La mésaventure de ce kitesurfeur est symptomatique de la complexité de la chaîne des secours en France et de la responsabilité de tous à ne pas en abuser. Des secours rapides, nombreux, efficaces mais très coûteux.

La facture des recherches qui ont duré 10 heures est estimée à 50.000 euros

50.000 euros, c'est le coût estimé du dispositif mis en place entre La Grande-Motte et Cathédrale de Maguelone, entre 20h30 mercredi soir et 10h30 ce jeudi matin, pour retrouver un kitesurfeur présumé disparu, qui était en fait sain et sauf, chez lui. Ce dernier avait pourtant signalé son incident, le lieu où se trouvait sa voile et donc prévenu qu'il était tiré d'affaire, dès 20h35 mercredi soir.

Problème, l'information n'est pas parvenue, en temps réel, ou du moins rapidement, aux autorités compétentes.
Pourquoi ?
Dysfonctionnement, faute, laxisme des victimes, mauvaise connaissance des procédures ou bien la chaîne des secours est-elle trop complexe, trop administrative ?

La chaîne des secours s'engage rapidement

Exemple avec la disparition signalée mercredi soir au large de Palavas.

L’alerte a été transmise au CROSS (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) Méditerranée à 20h30.

Le CROSS a mobilisé une embarcation semi-rigide des Sapeurs pompiers, la vedette des bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Palavas et a coordonné des patrouilles terrestres avec la gendarmerie.
L’hélicoptère Dragon 34 de la Sécurité civile est également mobilisé avec ses plongeurs pour des recherches aériennes.
Dans la soirée, les sauveteurs bénévoles de la SNSM récupèrent une voile et sa barre de traction durant leurs investigations. La vedette de la station SNSM de la Grande-Motte ainsi que la vedette côtière «Hérault» de la gendarmerie maritime viennent renforcer le dispositif d’intervention nautique.
A minuit, l’hélicoptère Dauphin du service public de la Marine nationale relève l’hélicoptère de la Sécurité civile sur zone. Le CROSS maintient toute la nuit un dispositif de cherche nautique.

A 6h45 ce matin, un avion Falcon 50 de la Marine nationale assure la relève de l’ensemble du dispositif de recherche et de sauvetage sur la zone.
A 9h30, les opérations de recherche côtière, nautique et aérienne coordonnées par le CROSS MED n’ont pas permis de retrouver le kitesurfeur signalé en difficulté. Faute d’élément nouveau, les opérations de recherches et de sauvetage sont arrêtées.
A 10h30, dans le cadre de ses investigations, le CROSS apprend que le kitesurfeur a pu rejoindre la côte par ses propres moyens avant de signaler sa situation sur le répondeur du téléphone mobile et la messagerie de la capitainerie la plus proche mais fermée.

Qui prévenir ?

La préfecture maritime rappelle la nécessité de transmettre systématiquement ce type d'information vers la permanence d'une gendarmerie, d'un centre opérationnel d'incendie et de secours ou du CROSS MED.

Cette information pourra ainsi être traitée plus efficacement sur le plan opérationnel pour éviter le cas échéant la mobilisation de moyens publics coûteux et la prise de risques inutiles par les sauveteurs.

Reportage F3 LR : P.Simon et C.Métairon

 

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